Ce qu'ont dit Emmanuel Macron et Gabriel Attal au dernier Conseil des ministres

Ce qu'ont dit Emmanuel Macron et Gabriel Attal au dernier Conseil des ministres

Fin d'une ère au palais de l'Élysée. Ce mardi 16 juillet, lors du dernier Conseil des ministres avant que la démission du gouvernement ne soit acceptée par le chef de l'État, le président de la République et Gabriel Attal ont tous les deux pris la parole pour remercier ministres et secrétaires d'État. Mais il s'agissait aussi de dresser les perspectives du camp présidentiel pour les jours et semaines à venir.

Durant son discours, Emmanuel Macron est ainsi revenu sur certains de ses propos dans sa lettre aux Français publiée le 10 juillet dernier, a appris BFMTV auprès de participants au Conseil des ministres. Il dit avoir dans ce document "défini les règles face à une absence de majorité" au lendemain des élections législatives et considère que "les désistements républicains doivent conduire à un rassemblement".

"Nous avons évité le pire"

Alors que les tractations se poursuivent, notamment avec la droite, et que le Nouveau Front populaire ne parvient pas à s'accorder sur un nom pour Matignon, le président de la République a affirmé aux cadres de son camp que "la responsabilité de la majorité sortante" est "de mettre une proposition sur la table en vue d’une coalition majoritaire ou d’un large pacte législatif".

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Pour Emmanuel Macron, le cap à tenir est le suivant: "préservations des acquis économiques", "accent sur une réponse régalienne forte" et "mesures en faveur de la justice sociale".

Gabriel Attal, qui devrait être chargé avec son gouvernement des "affaires courantes" à partir de ce mardi soir, a de son côté estimé que le camp présidentiel "aurait pu disparaître". "Nous avons évité le pire", a-t-il ajouté, en référence au fait que la majorité sortante est arrivée en deuxième position des dernières législatives, devant le Rassemblement national. "L'avenir est à écrire."

"Reconnaissance", "passion" et "devoir"

"Trois mots me viennent: la reconnaissance, la passion et le devoir", a également déclaré celui qui mènera l'Assemblée nationale le groupe des députés Ensemble pour la République, nouveau nom du groupe Renaissance.

Et le Premier ministre de développer. La "reconnaissance", c'est pour la "confiance" d'Emmanuel Macron, "que nous avons honorée, toutes et tous, loyalement", a-t-il affirmé. Et une "reconnaissance, bien sûr, à titre personnel, pour tous mes ministres. Nous avons formé une équipe soudée, déterminée et au combat."

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La "passion" mentionnée par Gabriel Attal renvoie selon lui à "la passion avec laquelle depuis six mois, deux ans, sept ans, nous avons servi la France, engagé des transformations majeures pour notre pays".

Quant au "devoir", il fait écho pour le Premier ministre au "sens du devoir exceptionnel qui a animé toute l'équipe gouvernementale", y compris lorsqu'il a fallu conduire les réformes "les plus impopulaires" ou s'engager "dans la campagne législative". "À la veille d'événements majeurs pour notre pays", ce devoir "nous animera jusqu'à la dernière minute pour assurer la continuité de l'État", a assuré Gabriel Attal.

Article original publié sur BFMTV.com