"Ce qu'on veut, c'est que le virus circule le moins possible": Attal réfute la stratégie de l'immunité collective
Alors que les indicateurs sur la pandémie de coronavirus repartent à la hausse depuis plusieurs semaines, et que 50 départements sont désormais classés en "zone de circulation active" du virus, Gabriel Attal est revenu sur la stratégie "en quatre piliers" du gouvernement pour lutter contre l'épidémie, ce lundi matin.
"Il y a la prévention avec les gestes barrières, (...) ensuite il y a la stratégie de tests: tester, alerter, protéger. Donc c'est pour ça qu'on développe nos capacités pour identifier ceux qui sont malades et leur permettre de se protéger et de protéger les autres. Après, quand on constate dans certains territoires que le virus continue à circuler fortement, il y a des mesures de 'restrictions' qui peuvent être prises au niveau local, c'est ce qu'on a vu encore la semaine dernière à Lyon ou à Nice, et puis, le dernier pilier, c'est la protection absolue des personnes vulnérables, notamment les personnes âgées, les inviter à, entre guillemets, prendre le moins de risques possible et inviter leurs famille à prendre le moins de risques possible", a détaillé le porte-parole du gouvernement sur France Inter.
"Ca permet de résumer ce qu'on fait parce que parfois j'entends des critiques sur 'quelle est la stratégie'", a poursuivi Gabriel Attal.
"Attente d'un vaccin ou traitement"
"Aujourd'hui, on ne mise pas, entre guillemets, sur une circulation du virus. Nous, ce qu'on veut, c'est que le virus circule le moins possible. (...) Il y a une certaine précarité dans cette situation, dans l'attente d'avoir un vaccin ou un traitement, c'est certain. Et c'est là qu'on aura une vraie solution", a-t-il ajouté.
Dimanche sur BFMTV, le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a critiqué le gouvernement, estimé que "rien n'a(vait) été organisé" en vue d'une deuxième vague épidémique. "On espérait que ça passe", a critiqué le député des Bouches-du-Rhône, qui, se voyant préciser que l'immunité collective n'était pas la stratégie adoptée par la France, a jugé que ça en a(vait) l'allure".
"Quand rien n'est organisé, vous dites 'pourquoi?', vous ne pouvez pas partir de l'idée que ce sont des incapables, vous vous dites 'ils ont une idée dans la tête'", a ajouté Jean-Luc Mélenchon.