Quintuple meurtre à Douvres : les habitants effarés et incrédules
Au lendemain de la découverte d'un quintuple meurtre familial, les habitants ébranlés de la petite commune de Douvres dans l'Ain tentent de reconstituer les faits.
Les barrages de gendarmes sont toujours là mais autour les rues sont désertes: au lendemain de la découverte d'un quintuple meurtre familial , les habitants ébranlés de la petite commune de Douvres dans l'Ain tentent de reconstituer les faits. "Les gens sont fous (...) qu'est-ce qui se passe dans leur tête?", s'inquiète Marina Morabito, 28 ans. "Je suis maman d'un petit garçon et je me dis +mais comment un enfant peut faire ça à sa famille?+", s'étouffe cette préparatrice de commande résidant près de ce village voisin d'Ambérieu-en-Bugey. "Choqué que ça arrive ici", confie à l'AFP Hervé, assis torse nu sur des palettes, qui, comme beaucoup d'habitants, rechigne à décliner son identité. "Parce que c'est calme Douvres, on est un petit village tranquille, tout le monde se connaît, on est une famille", décrit le cuisinier barbu de 30 ans, qui a jadis participé à l'installation de l'électricité dans la maison des victimes.
Les cinq membres d'une famille recomposée ont été tués par un parent d'une vingtaine d'années, qui a été mortellement blessé mercredi par le GIGN. Il s'était retranché dans la maison pendant toute la nuit, refusant obstinément de se rendre. Armé d'un fusil à canon long et d'un katana (sabre japonais), il "aurait souffert de troubles psychiatriques", selon le parquet de Bourg-en-Bresse qui n'a pas encore précisé l'âge des victimes, ni leurs liens de parenté précis avec l'auteur des faits. Selon le maire de ce village d'un millier d'habitants Christian Limousin, il s'agit de deux adultes et de trois enfants. Cette famille résidait dans la maison depuis juillet 2020.
"C'est une tragédie", se désole Pascale, 55 ans, mains serrées dans le dos et gorge nouée. "Ce que je me demande, c'est 'qu'est-ce qui pousse(...)