Ce qu’il faut savoir sur l’insurrection au Sri Lanka
Depuis des mois, les 22 millions d'habitants de cette île d'Asie du Sud subissent des pénuries alimentaires, mais aussi d'électricité, d'essence ou encore de médicaments. Exacerbée par la pandémie de Covid-19 et les attentats islamistes de Pâques 2019, l'inflation galopante, estimée à 55 % sur le seul mois de juin, rend les rares choses qu'on peut encore trouver inaccessibles pour une grande partie de la population. Sous pression, le président Gotabaya Rajapaksa a décidé de fuir, samedi 9 juillet, son palais de Colombo avant l'assaut de manifestants excédés par la situation. Le chef d'État avait promis de rendre sa démission mercredi 13 juillet.
À LIRE AUSSIAu Sri Lanka, la revanche d'un peuple en colère
L'essentiel à savoir :
La gronde est montée au printemps. Après avoir fait défaut en avril sur sa dette extérieure de 51 milliards de dollars, le Sri Lanka a demandé l'aide du Fonds monétaire international (FMI), qui a sommé Colombo de mettre fin à la corruption et d'augmenter de manière substantielle les impôts. Ainsi, les protestations parfois violentes se sont multipliées au sein d'une population exaspérée. La nation insulaire tout entière s'est jointe à la révolte en organisant des manifestations partout à travers le pays.
Confrontés aux protestations, des partisans du président s'en sont pris violemment aux manifestants, le 9 mai dernier. Neuf personnes ont été tuées et des centaines blessées dans ces affrontements, qui ont provoqué la démission du Pre [...] Lire la suite