Qui est Larry Ellison, qui devance désormais Mark Zuckerberg et Bernard Arnault au classement des personnes les plus riches du monde
L’Américain Larry Ellison, 80 ans, s’est installé cette semaine sur le podium des personnalités les plus riches de la planète. L’heure est venue de mieux connaître cette figure de la Silicon Valley cofondateur du géant Oracle.
Il y a du changement sur le podium des personnalités les plus riches du monde en cette rentrée. L’homme d’affaires Larry Ellison double Mark Zuckerberg et Bernard Arnault pour se hisser à la troisième place du classement des milliardaires de Forbes. À 80 ans, l’Américain est désormais à la tête d’une fortune de 191,7 milliards de dollars. Mais qui est-il ? Yahoo fait les présentations.
Cofondateur d'Oracle
Moins connu du grand public que le cofondateur de Microsoft Bill Gates, plus modéré que l’actuel PDG de Space X Elon Musk, Larry Ellison n’est pas pour autant inintéressant. Si le milliardaire américain a déjà trusté par le passé le podium des personnalités les plus riches, il a profité des bonnes performances d’Oracle en bourse pour s’enrichir de 18 milliards de dollars cette semaine d'après les chiffres relevés par Forbes.
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Fondée en 1977 par Larry Ellison, Bob Miner et Ed Oates, l’entreprise est devenue au fil du temps l’un des plus grands fournisseurs de logiciels d’entreprise au monde. Après avoir hissé la petite start-up en un géant de la tech, Larry Ellison a quitté la direction générale du groupe en 2014, un poste qu'il occupait depuis trois décennies. Cette figure emblématique de la Silicon Valley est restée président du conseil d’administration et directeur de la technologie d’Oracle.
Très proche de Steve Jobs, il a essayé de racheter Apple
Tout le monde l’a oublié aujourd’hui mais Apple a frôlé la faillite au milieu des années 90. Pour sauver la marque à la pomme, Larry Ellison propose à son ami de longue date Steve Jobs, alors écarté de l’entreprise, de racheter Apple en 1995 évalué à l’époque à "seulement" cinq milliards de dollars. "Nous avions tous les deux un bon crédit et je m’étais arrangé pour emprunter de l’argent. La seule chose que Steve devait faire, c’était de dire oui", a révélé le cofondateur d’Oracle dans un discours de 2016 rapporté par le site Silicon. La suite, vous la connaissez. Steve Jobs décline la proposition et revient par la grande porte en 1997 via le rachat de sa société NeXT par Apple.
Larry Ellison explains his strategy to get Apple back for Steve Jobs pic.twitter.com/ZPZhLZKfcs
— Historic Vids (@historyinmemes) June 26, 2024
Pas rancunier pour un sou et toujours très proche de Steve Jobs jusqu’à sa mort fin 2011, Larry Ellison promettait des années difficiles à la firme de Cupertino sans son patron emblématique. "J'ai beaucoup de respect pour cette entreprise, j'ai beaucoup de respect pour Tim Cook, mais je vais le répéter : Steve est irremplaçable", assurait-il en 2012 à la télévision américaine. "Nous avons tous perdu quelque chose. Il était notre Edison, il était notre Picasso. Il n'y a personne comme lui. Apple va continuer à prospérer, mais pas comme quand Steve était là", a-t-il ajouté. Le futur radieux d’Apple lui a plutôt donné tort.
Une enfance difficile
Dire que Larry Ellison est né avec une cuillère d’argent dans la bouche serait mentir. Né en 1944 dans le Bronx, à New York, il n'a pas été élevé par ses parents naturels. Sa mère, une jeune femme célibataire, le confie à un couple d’oncle et tante, auprès de qui il grandit dans une banlieue pauvre de Chicago. Mais son destin n'est pas de rester sur les bords du lac Michigan. Il abandonne "la région comme ses études à la fin des années 1960 la Californie. Son ambition ne s'évapore pas avec la découverte des plaisirs hippies", retracent Les Échos. Très vite passionné d’informatique, "deux collègues et 1 200 dollars" lui suffisent pour fonder Oracle en 1977.
Le prince de Lanai
Magnat de l’immobilier, le milliardaire, grand amoureux du Japon, possède plusieurs propriétés à travers le monde mais aussi Lanai, la plus petite île habitée d’Hawaï. Il détient 98% de l’île après avoir signé un chèque de 300 millions de dollars en 2012. "Il détient les hôtels ainsi que la plupart des commerces et logements de ces terres paradisiaques où il règne en ‘seigneur’”, écrit Bloomberg Businessweek. Sur ce petit bout de terre, le milliardaire a fait main basse sur les commerces, les hôtels et quasiment toutes les infrastructures de l’île.