Pas question d’étendre les dérogations sur les 35 heures. Vraiment ?

François Rebsamen avec Emmanuel Macron à l'Assemblée nationale le 9 décembre.

Si François Rebsamen, le ministre du Travail, jure ne pas vouloir réviser la durée légale du travail, Emmanuel Macron, le ministre de l’Economie, semble être sur une tout autre longueur d'onde.

Assouplira, n’assouplira pas. Le gouvernement peine à accorder ses violons sur l’avenir des 35 heures. Depuis qu’il a été nommé à Bercy, Emmanuel Macron s’évertue à laisser la voie libre. Lundi encore, il a montré patte blanche à Bruxelles, promettant des assouplissements du marché du travail, comme l’exige la Commission européenne. Une porte vite refermée par François Rebsamen, invité de France Inter mercredi matin. «Il n’est pas question d’étendre à toutes les entreprises les dérogations sur les 35 heures», a déclaré le ministre du Travail, défendant les accords de maintien de l’emploi dits «défensifs» et eux seulement.

Issus de l’accord national interprofessionnel (ANI) du 11 janvier 2013, ces derniers permettent aux entreprises confrontées à des difficultés conjoncturelles de négocier des baisses de salaire ou une hausse du temps de travail. En contrepartie de ces efforts consentis par les salariés, le chef d’entreprise s’engage à ne procéder à aucun licenciement économique. Et ce pendant toute la durée de l’accord, soit deux ans maximum. Problème, depuis leur entrée en vigueur, seule une poignée d’entreprises se sont portées volontaires.

«Trop de verrous»

En septembre, la CFDT ne comptabilisait que six accords au total. La faute, selon le syndicat, aux «employeurs qui ne jouent pas le jeu» car ils jugent le dispositif trop contraignant. Et préfèrent les accords de droit commun, c’est-à-dire sans garanties sur l’emploi. Un échec reconnu par François Rebsamen lui-même, qui plaide pour une évolution du dispositif. «Je suis pour des assouplissements de l’accord de maintien dans l’emploi, qui a été une première avancée. Il y a trop de verrous», a-t-il souligné mercredi. Avant de préciser que ce dernier devait être utilisé «uniquement en cas de difficultés rencontrées par (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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