La question du non-consentement sexuel à 11 ans de retour devant la justice

L'affaire Sarah avait provoqué un vif débat sur le consentement sexuel. (Photo d'illustration).  - Credit:Alexis Sciard / MAXPPP / IP3 PRESS/MAXPPP
L'affaire Sarah avait provoqué un vif débat sur le consentement sexuel. (Photo d'illustration). - Credit:Alexis Sciard / MAXPPP / IP3 PRESS/MAXPPP

L'affaire avait conduit à la loi sur le non-consentement automatique des mineurs de moins de 15 ans. Un homme accusé d'avoir violé une fille de 11 ans, qu'il avait estimé « consentante » en 2017, est jugé devant la cour criminelle du Val-d'Oise à partir de mercredi. Le 24 avril 2017, la collégienne est assise dans un parc à proximité de chez elle, à Montmagny (Val-d'Oise). Elle discute avec un homme de 28 ans, qui l'a déjà abordée deux semaines plus tôt. L'homme, père d'un enfant de 9 ans, l'invite à la suivre dans son immeuble.

Dans une cage d'escalier, à la demande de l'homme, elle lui fait une fellation. Interrompus par le gardien d'immeuble, ils se rendent dans l'appartement où il réside avec sa famille. Un rapport avec pénétration vaginale a lieu, sans violence. Une fois sorti du domicile, il lui intime de n'en parler à personne. Elle appelle immédiatement sa mère et lui dit avoir été violée.

Le tribunal s'était déclaré incompétent

La poursuite initiale, pour « atteinte sexuelle », avait provoqué un vif débat et l'ire des associations féministes et de protection de l'enfance. Au moment des faits, l'homme a déclaré que la collégienne était consentante et qu'il ignorait son âge. De son côté, elle a assuré lui avoir donné son âge dès leur première rencontre et avoir insisté la deuxième fois qu'ils s'étaient croisés en lui montrant son carnet scolaire. Elle a aussi expliqué ne pas s'être enfuie ni avoir exprimé son refus des relations sexuelles par peur. Lor [...] Lire la suite