Qu'est-ce que la soumission chimique, au cœur d'un procès hors norme en France ?

La soumission chimique, au cœur du procès hors norme de viols en série qui s'ouvre à Avignon le 2 septembre 2024 pour quatre mois, est un fléau qui sévit autant dans la sphère festive que dans la sphère privée.

Qu'est-ce que la soumission chimique ?

La soumission chimique consiste en l'administration "à des fins criminelles de substances psychoactives à l’insu de la victime ou sous la menace, pour commettre un crime ou un délit", selon la définition de l'agence nationale de santé (ANSM).

En France, les substances les plus utilisées sont les antihistaminiques et sédatifs, les benzodiazépines et apparentés, utilisés comme anxiolytiques ou somnifères, ou encore les antidépresseurs et opioïdes.

"Dans tous les cas, l'objectif de l'agresseur est le même : que vous ne soyez plus en capacité d'opposer une résistance", explique Leïla Chaouachi ; rapporteure de l'enquête annuelle sur le sujet auprès de l’ANSM.

"Soit l'agresseur vous drogue à votre insu ou sous la menace, soit il vous laisse vous alcooliser ou vous droguer vous-même et il passe à l'acte quand il voit que vous n'êtes plus en mesure de vous défendre", ajoute-t-elle.

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Quelle est son ampleur en France ?

A l'heure actuelle, le nombre de cas reste difficilement quantifiable. En se basant principalement sur les plaintes, l'ANSM recense chaque année depuis 2003 les molécules utilisées par les agresseurs et leur mode opératoire.

Selon la dernière enquête, portant sur 2021, 727 "signalements suspects", 82 "soumissions chimiques vraisemblables" et 354 "soumissions chimiques possibles" ont été recensées cette année-là.

Les agressions sexuelles sont toujours les signalements les plus mentionnés (75,5%), suivies par des violences physiques (6,3%) et des vols (5,1%).

Mais ces cas recensés ne représentent probablement qu'une partie de la réalité - le dépôt de plainte, toujours difficile en matière d'agression sexuelle, l'étant encore plus quand la victime souffre d'amnésie.

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Quelles actions pour lutter contre ce fléau ?

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