Qu'est-il reproché à Thierry Solère, placé en garde à vue ?

Thierry Solère à l'Assemblée nationale, le 4 juillet.

Le député LREM, ancien membre de Les Républicains, est soupçonné de fraude fiscale et de corruption. Retour sur une affaire qui remonte à 2010.

Thierry Solère, député LREM et ancien questeur de l’Assemblée nationale est depuis mardi matin en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire de Nanterre. Il est notamment visé dans le cadre d’une enquête pour fraude fiscale et corruption.

Qui est Thierry Solère ?

L’homme aujourd’hui dans le collimateur de la justice a su s’adapter au nouveau monde né après la présidentielle de 2017.

Issu des Hauts-de-Seine où personne ne pouvait lever la tête sans l’aval de Nicolas Sarkozy, il est élu député en 2012 face à Claude Guéant, un fidèle du locataire de l’Elysée. Malgré cette bravade, le président de la République ne lui en tient pas rigueur et le réintègre après une période de disgrâce au sein de la famille. Nicolas Sarkozy le charge même d’organiser la primaire de la droite en 2016, en vue de la présidentielle. Après la victoire de François Fillon, il devient l’un de ses porte-parole jusqu’à la démission de son favori. Il soutient alors Alain Juppé. Ce plan B échouant, il se range derrière la candidature d’Emmanuel Macron. Après les législatives, il tente d’entraîner derrière lui une partie de la droite dans la nouvelle majorité, au sein d’un groupe baptisé Les Constructifs et regroupant des élus de droite, des centristes et des indépendants.

Après avoir été exclu du parti Les Républicains en octobre 2017, il adhère le mois suivant à La République en marche (LREM) et quitte le groupe Les Constructifs pour rejoindre celui du parti présidentiel. A droite, ses anciens amis ne se privent pas de souligner que l’avocat, habitué des plages bauloises, a toujours su «privilégier ses intérêts avant ses fidélités politiques».

L’élu se retrouve en garde à vue dans le cadre de l’enquête qui le vise pour fraude fiscale et corruption. Et pas seulement. Les enquêteurs le soupçonnent également de trafic d’influence, d’abus de biens sociaux, (...)

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