Qu’est-ce que le nouveau radar sonore, en phase de test à Paris ?

Encore en phase de test, le radar sonore ne verbalisera pas avant 2023. (Capture d'écran Twitter / Alexia Elizabeth)

Un premier radar sonore, également appelé radar méduse, a été inauguré dans la capitale ce lundi 14 février rue d'Avron dans le 20e arrondissement. À quoi ressemble-t-il, comment fonctionne-t-il, quel est le montant de l'amende ? Yahoo vous dit tout.

C'est un nouvel outil qui va impacter le portefeuille de certains automobilistes. Après la réduction de la vitesse à 30 km/h, la mairie de Paris continue sa lutte contre les nuisances sonores liées au trafic routier avec la mise en place de radars sonores.

Développé par l'association à but non lucratif Bruitparif, cette toute nouvelle technologie est installée depuis ce lundi rue d'Avron (20e) à titre expérimental, et un second radar vient également de l'être ce mardi rue Cardinet (17e). Ils seront désinstallés à la fin du mois de mai pour que ses données soient analysées par le centre d'évaluation technique de l'environnement sonore d'Ile-de-France avant une homologation du gouvernement afin de les mettre définitivement en service au printemps 2023.

Suspendus à près de 5 mètres du sol, ces radars anti-bruit sont dotés de 3 caméras et de 2 modules équipés chacun de 4 micros permettant de capter le bruit de plusieurs véhicules en même temps, mais ne permettent pas de relever un éventuel excès de vitesse ou une autre infraction.

Les deux-roues particulièrement visés

Les deux-roues débridés ou avec des pots d'échappement non-homologués sont particulièrement visés, puisque d'après une étude de Bruitparif, ces deux-roues peuvent réveiller pas moins de 10 000 personnes en traversant la capitale. La pollution sonore, particulièrement nocturne, peut avoir un impact sur la santé des riverains car elle peut favoriser des pathologies comme les des maladies cardiovasculaires, le diabète ou l'obésité."Cela peut retirer jusqu'à 8 mois d'espérance de vie en bonne santé", selon Dan Lert, l'adjoint à la transition écologique.

Pour l'instant, le but est de déterminer le niveau sonore maximal fixé à 90 décibels dans un premier temps. À ce jour, selon la législation française et européenne, chaque véhicule à son propre niveau sonore maximal inscrit sur sa carte grise, seuls les contrôles à l'arrêt permettent donc aux forces de l'ordre de vérifier leur conformité. L'objectif de la mairie est de réduire de 2 dB le bruit dans les rues de Paris d'ici 2026, soit une baisse de 37% des émissions sonores.

Jusqu'à 135 euros d'amende

Ces nouveaux radars sont encore en phase de test "à blanc" et aucune contravention ne peut être donnée pour le moment. Au terme de ce processus et après validation du gouvernement, la verbalisation des véhicules trop bruyants sera effective mais pas avant 2023. Dès l'année prochaine, l'infraction sera sanctionnée d'une contravention de 4e classe, comme prévu par l’article R318-3 du code de la route, ce qui correspond à une amende forfaitaire de 135€, minorée à 90€ en cas de paiement dans les 15 jours.

D'ici là, il est important de rappeler que les agents de la police municipale parisienne sont déjà habilités à verbaliser les conducteurs des véhicules qui dépassent le seuil maximal autorisé sur la carte grise de leur véhicule. Ces derniers risquent entre 90 euros et 135 euros d'amende.

VIDÉO - Ce nouveau radar qui pourrait bientôt arriver sur nos routes