Qu'est-ce que le baliste, ce poisson qui s’attaque aux baigneurs français ?

Depuis le début de l'été, de nombreux baigneurs français en vacances dans le sud de l'Hexagone ont été mordus par des balistes. Que sait-on sur ce poisson capable de broyer des coquillages ?

Ils ont 14 dents en haut, 8 en bas et adorent mordre les humains. Il ne s'agit pas de piranhas mais bien de balistes. Ces dernières semaines, des dizaines de baigneurs du sud de la France se sont plaints de morsures au niveau de leurs chevilles et de leurs mollets lors d'une baignade. En plus des méduses, il faut donc désormais faire attention aux balistes.

Pourtant, ces poissons voraces adeptes des eaux chaudes tropicales avaient disparus des côtes françaises le siècle dernier mais à cause du réchauffement des mers et des océans, ils semblent étendre leur territoire et pratiquer une chasse plus intensive, aussi bien en Méditerranée qu'en Atlantique. Jusqu'à 28°C ont été relevé en mer Méditerranée au mois de juillet, contre une température moyenne de 21 à 22°C habituellement. Alpes-Maritimes, Pyrénées-Atlantiques, Côte d'Armor... le baliste semble se plaire aux 4 coins de la France.

Son apparition en plein été coïncide avec sa phase de reproduction, ce qui expliquerait ses comportements agressifs pour protéger son nid, explique au Parisien Benjamin Lafon, soigneur technicien au Sea Aquarium du Grau-du-Roi (Gard).

Un poisson qui n'a pas peur de l'Homme

Capable de broyer des coquillages, des carapaces de crabes ou d'oursins grâce à ses dents affutées, ses morsures restent néanmoins sans danger pour l'Homme et ne sont pas douloureuses. "C'est un poisson curieux, territorial et caractériel. Il n'a pas peur de l'Homme : si on le dérange, il attaque, et s'il est en train de chasser, il goûte à tout, même à l'humain", explique à France 3 Pascal Romans, responsable du service aquariologie de l’observatoire océanologique de Banyuls-sur-Mer (Pyrénées-orientales).

S'il existe plusieurs variétés de cette espèce, on retrouve principalement sur nos côtes le baliste commun gris, tacheté de légères marbrures aux reflets bleutés. Victime d'une surpêche, le baliste est classé depuis 2015 comme espèce vulnérable par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui recommande de le relâcher en cas de capture accidentelle.

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