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«Quelqu’un a-t-il réussi à prendre un Vélib aujourd’hui ?»

Les deux dernières versions du Vélib, à Paris en octobre.

Loin d’être opérationnel, le nouveau système de Smovengo accumule les difficultés suscitant la colère chez les utilisateurs et pas mal de questions chez les commanditaires. Décryptage.

Sur Twitter, c’est un festival de mots rageurs – «catastrophe», «fiasco», «échec industriel» –, et de récits accablés où il est question de «40 Vélib essayés, 3 stations et pas un qui se décroche». Mais à la question «Quelqu’un a-t-il réussi à prendre un Vélib aujourd’hui ?» posée par Fatalitas, le syndicat mixte Autolib Vélib Métropole apporte une réponse : une personne sur deux y est parvenue, et ce n’est pas brillant. On est loin des 10% de pépins acceptables dans un service qui fonctionne. «Il y a eu un choc au 1er janvier quand on a vu le peu de stations alors qu’on était censé en avoir déjà 600», reconnaît-on à la mairie de Paris. Et ce choc n’était pas le dernier. Depuis quatre mois, les ennuis roulent en peloton serré. La maire de Paris, Anne Hidalgo, a réuni ce mercredi tous les élus du syndicat mixte Autolib Vélib Métropole.

Qu’est-ce qui coince ?

Plus de la moitié des 700 stations prévues aurait dû être réalisée fin 2017 mais, à cette époque, on en était loin. L’adjudicataire du marché, le groupe Smovengo, invoquait en mars la responsabilité de JCDecaux, précédent titulaire, qui lui aurait mis «des bâtons dans les roues». L’analyse de la Ville de Paris est plus prosaïque : «Ils ont largement sous-estimé la difficulté à faire des travaux sur voirie dans Paris. Il y a une quinzaine d’entreprises qui gèrent des réseaux sous les trottoirs.» Un vrai métier.

Aujourd’hui, 60% des stations parisiennes sont finalement installées, mais cela ne résout pas tout. Pour recharger ses vélos, le système de Smovengo a besoin d’une alimentation électrique plus musclée que celle qui équipait les anciennes stations Vélib. Pour Enedis, le fournisseur du courant, Vélib n’est peut-être pas en haut de la liste des priorités. Résultat : «Pour avoir un service opérationnel le plus vite possible, (...)

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