Quelles étaient les pratiques médicales les plus étranges du Moyen Âge ?

L’essentiel de nos connaissances en matière de santé et de médecine date en réalité du XIXe siècle. Au Moyen Âge, l’existence même des microbes est inconnue des médecins. La société au Moyen Âge ne guérissait donc pas les patients comme celle d’aujourd’hui, même si la fin de cette époque introduit de nouveaux concepts et traitements qui préfigurent la médecine moderne. Par exemple, la brosse à dents par exemple arrive de Chine au XVe siècle. En attendant, la médecine de l’époque s’appuyait sur les croyances médiévales, pour le meilleur et pour le pire.

La médecine médiévale repose encore grandement sur les acquis des auteurs antiques comme Galien ou Hippocrate, et s’appuie sur la guérison des symptômes plus que sur la guérison de leur cause. Au XIe siècle, les écrits du philosophe et médecin persan Avicenne vont arriver en Occident et considérablement améliorer la discipline. Mais celle-ci s’appuie encore sur des concepts antiques comme la théorie des humeurs d’Hippocrate. D’après cette théorie, le corps serait géré par quatre humeurs selon un équilibre proche de celui des quatre éléments : la bile jaune du foie est à l’origine de la violence, la bile noire (ou atrabile) de la rate cause la mélancolie, le phlegme (ou pituite) du cerveau cause l’indolence, et enfin, le sang du foie suscite la joie et la vie. De plus, la médecine est étroitement liée à l’Église catholique, à l’origine des premières écoles de médecine dans les villes.

La médecine médiévale est souvent associée à des (...)

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