Quelle santé pour les enfants nés d'une FIV ?

Le rapport pointe les effets supposés des procédures utilisées pour réaliser une FIV (Getty Images) (Getty Images)

"Il en ressort globalement que les enfants conçus par fécondation in vitro peuvent être parfois atteints de troubles de la santé", suggère l'Académie de Médecine.

En France, en 2015, 3,1% des enfants sont nés grâce à une assistance médicale à la procréation, soit une naissance sur 32 environ d'après les chiffres de l'Inserm. Après plusieurs années, comment vont ces enfants ? C'est à cette question que l'Académie de Médecine tente d'apporter une réponse dans un rapport publié à la fin du mois de mars. Mais les conclusions restent incertaines.

Ces dernières années, des études ont été menées pour identifier de possibles altérations de la santé de ces enfants concernant des "troubles de la croissance et du métabolisme, les troubles cardiovasculaires, les pathologies liées aux gènes soumis à empreinte, les cancers pédiatriques, les troubles du neurodéveloppement et de la fertilité". Pour le moment, les premiers résultats ne permettent pas de conclusions précises.

Des altérations imputables à la FIV ?

"Il en ressort globalement que les enfants conçus par FIV peuvent être parfois atteints de troubles de la santé sans qu’un type particulier prédomine, que leur incidence est relativement modérée et qu’en cas d’augmentation significative de l’incidence, elle n’est pas beaucoup plus importante que chez les enfants conçus naturellement", résume l'Académie de médecine. Avant de préciser : "Les altérations observées chez les enfants ne sont pas forcément imputables à la FIV dans la mesure où les couples infertiles peuvent être plus à risque de transmettre à leurs enfants des facteurs responsables de perturbations de santé".

Le texte pointe les effets supposés des procédures utilisées pour réaliser une FIV comme "les traitements hormonaux de stimulation ovarienne, les conditions de la culture embryonnaire et la congélation des embryons qui sont le plus souvent suspectés d’être à l’origine des troubles observés".