Prudent, inattentif, mangeur intituitif... Quel profil de mangeur a prédominé pendant le confinement ?

Prudent, inattentif, mangeur intituitif... Quel profil de mangeur a prédominé pendant le confinement ?

Notre rapport à la nourriture a-t-il évolué pendant le confinement ? Des chercheurs de l’Université du Québec viennent de lancer une grande étude en ligne pour répondre à cette question...

La crise sanitaire liée au Covid-19 a-t-elle modifié les habitudes alimentaires ? Pour le savoir, des chercheurs de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) viennent de lancer une grande étude en ligne. Ils invitent les plus de 18 ans à répondre à toute une série de questions sur leur mode de vie et leur rapport à la nourriture en période de confinement. L’objectif ? Déterminer “le profil de mangeur” des participants et prévenir d’éventuels troubles alimentaires.

Quatre profils ont, pour l’heure, été identifiés : le prudent, l’inattentif, le professionnel des régimes et le mangeur intituitif. “Le mangeur intuitif privilégie le retour de l’acte de manger selon les besoins biologiques et psychologiques innés”, explique Johana Monthuy-Blanc, directrice du Groupe de recherche transdisciplinaire des troubles du comportement alimentaire-Loricorps de l’UQTR au journal La Nouvelle Union. D’autres profils pourront émerger en fonction des résultats.

L’impact de l’isolement social et affectif

Les gens ont-ils réussi à rester raisonnables ou, au contraire, ont-ils été sujets à des compulsions alimentaires ? C’est en tout cas ce que redoute la chercheuse. “La moyenne des confinés semble avoir pris 2,5 kilos en plus durant la pandémie. Quand on est seul chez soi, isolé, on va avoir plus de sensibilité aux messages que nous transmettent les réseaux sociaux et médiatiques”, déclare-t-elle.

L’enjeu est également de comprendre et soutenir les personnes victimes de troubles alimentaires dans une situation de confinement ou d’isolement social. La situation sociale, financière et familiale d’une personne peuvent, en effet, avoir une incidence sur son rapport à l’alimentation. “L’enjeu de la contagion va aussi avoir un impact”, insiste Johana Monthuy-Blanc. Les résultats seront connus dans les prochains mois.