Queers, noirs et fiers : au Ghana, la photo contre l’homophobie

Tout a commencé avec un projet de loi profondément homophobe au Ghana.

Adopté à une écrasante majorité par le Parlement en février 2024, celui-ci prévoit la pénalisation des personnes et mouvements LGBTQI.

Cette loi très contestée est actuellement examinée par la Cour suprême ghanéenne.

Un “catalyseur”, qui a poussé l’artiste britanno-ghanéen Campbell Addy à faire paraître le quatrième numéro de son magazine Niijournal, dont Dazed retrace les contours.

NIIJOURNAL
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Photo de Campbell Addy, stylisme d’Ib Kamara, Niijournal.

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Photo de David Nana Opoku Ansah, Niijournal.

Cet ouvrage explore la relation complexe entre “l’identité queer et l’identité noire”, toutes deux confrontées à une “oppression politique persistante” à travers le monde.

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Photo de MAR + VIN, Niijournal.

“Vous ne me
verrez jamais
sur un champ
de bataille
avec un fusil,
mais ça, je ferai
en sorte de le
documenter.”

Campbell Addy au magazine
de mode britannique “Dazed”

Niijournal a pour devise ‘Pour instruire, pas pour agacer’”, rapporte le magazine de mode britannique.

“J’avais le feu sacré”, livre l’artiste à Dazed. “Je savais quel serait le fil conducteur du magazine. Et c’est l’identité queer, la fierté et [le sens de] la communauté.”

NIIJOURNAL
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Photo d’Amber Pinkerton, Niijournal.

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Photo de Cameron Ugbodu, Niijournal.

“Un jour, une discussion avec un ami d’enfance a tourné à la dispute. À la fin je lui ai dit : ‘Je suis là pour instruire, je ne cherche pas à t’agacer.’

“En fait, toute mon existence tourne autour de ça. Et la devise est restée.”

“En une
[du dernier numéro],
on voit une personne
couchée sur l’étoile noire
du drapeau ghanéen
– parce que les étoiles noires,
c’est nous.”

Campbell Addy au magazine de mode britannique “Dazed”

COURTESY NIIJOURNAL
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Photo de Nana Danso, Niijournal.

L’ouvrage embrasse également un travail de recherche historique et journalistique.

“Je savais que le racisme était courant, mais je n’avais pas compris à quel point il est con”, déplore le photographe auprès de Dazed.

“J’espère que les gens, en regardant ce magazine, vont comprendre que oui, l’histoire est vouée à se répéter, mais que nous pouvons trouver des modes de résistance qui sont en accord poétique avec ce que nous avons dans le cœur.”

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