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Un quatuor dans la nature

Christiane Taubira, ministre jusqu’en janvier, ici en août 2014.

Taubira, Duflot, Montebourg et Hamon, tous anciens ministres, représentaient l’aile gauche des gouvernements Ayrault et Valls. Désormais «libres», que peuvent-ils faire ?

Tous dehors. Mercredi, Christiane Taubira a rejoint trois ex-camarades du gouvernement dans la catégorie «ministres de gauche» partis (ou sortis) au nom de la «cohérence» : Cécile Duflot, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon. Leur présence, dès 2012, avait coloré les gouvernements Ayrault d’un dégradé rose et vert correspondant aux équilibres politiques de la victoire de François Hollande. Leur absence en 2016 illustre le rétrécissement de la majorité et renforce ceux qui, à gauche, voient dans une primaire à gauche la possibilité d’une «alternative».

Ces quatre-là avaient tenté de s’organiser pour convaincre Hollande de «changer de cap» économique. En avril 2013, en pleine crise post-Cahuzac, ils se retrouvent un dimanche soir chez Hamon, une daube de bœuf dans l’assiette, pour préparer une offensive médiatique «anti-austérité» et demander une «autre politique que celle de la droite allemande».

Le chef de l’Etat siffle la fin de la récré et le groupe va se déliter : au printemps 2014, Duflot claque la porte d’un gouvernement dirigé par Valls, qui entre à Matignon grâce à… Montebourg et Hamon. Lesquels récupèrent au passage l’Economie et l’Education. Et quand, fin août 2014, ces deux-là partent en désaccord avec la politique économique de Hollande, Taubira reste au chaud garde des Sceaux. Comme une critique aux choix qu’ils ont faits, Valls a pris un malin plaisir à lancer, lors de ses vœux à la presse, jeudi, qu’il peut «toujours» y avoir, quand on gouverne, «la tentation de fuir».«Résister aujourd’hui, ça n’est pas proclamer […]. Résister, c’est se confronter à la réalité du pays», a-t-il déclaré pour répondre à Taubira et son «parfois résister, c’est partir». Ces quatre-là justifiaient leur présence au gouvernement comme une manière de «peser de l’intérieur». A l’extérieur, ils pourront toujours dire (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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