Les quatre vérités d’Aurélien Rousseau, ex-ministre de Macron devenu député de la gauche

Paris Match. Comment vivez-vous la période ?

Aurélien Rousseau. Un mélange de sentiment de découverte et de plaisir, sur un territoire (il est élu dans la 7e circonscription des Yvelines) et auprès des militants. Mais aussi de la peur. Je me suis replongé dans la politique après avoir quitté le gouvernement avec le sentiment que c’était le rassemblement de la gauche, même imparfait, qui permettrait de barrer la route du Rassemblement national. Et là, le RN est à nouveau au centre du jeu. Peur aussi de ne pas parvenir à faire ce pour quoi je me suis engagé.

Vous êtes député NFP après avoir été ministre d’Emmanuel Macron. C’est difficile à comprendre pour les gens, non ?

Il y a beaucoup de gens à gauche qui ont cru à ce que le président avait incarné, sur l’émancipation, la non-assignation. C’était dur de quitter le gouvernement dans un champ où j’avais des choses à faire, mais je me dis, qu’est-ce que j’aurai foutu, en ce moment ? Je ne me suis pas trompé en partant à ce moment-là, dans un instant beaucoup moins ‘’en même temps’’ qu’auparavant… Il y a un sentiment humain des gens chez Renaissance, avec qui j’ai vécu une aventure, et qui vivent mon engagement comme une trahison. Mais c’est l’alliance Ciotti -RN qui m’a fait bouger et y retourner.

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