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Deux chefs djihadistes tués au Mali par l'armée française

Patrouille de soldats français au nord de Tombouctou en novembre dernier. L'armée française a tué dans le nord du Mali quatre "terroristes" dont deux des principaux chefs d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et d'Ansar Dine, a annoncé mercredi le ministère de la Défense. /Photo d'archives/REUTERS/Joe Penney

PARIS (Reuters) - Les forces spéciales françaises ont tué quatre "terroristes" dont deux des principaux chefs d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et d'Ansar Dine, dans le nord du Mali, a annoncé mercredi le ministère français de la Défense. Parmi eux figure Amada Ag Hama, dit "Abdelkrim le Touareg", lié à l'enlèvement et au meurtre de deux journalistes français de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, à Kidal, en 2013. "La France a la mémoire longue", a déclaré le chef de la diplomatie française Laurent Fabius en marge d'une conférence à Paris. Au total, "quatre terroristes ont été tués" au cours de l'opération des forces spéciales menée dans la nuit du 17 au 18 mai, indique le ministère dans un communiqué. Outre Amada Ag Hama, un autre chef important, Ibrahim Ag Inawalen, dit "Bana", a également été tué. Aqmi et Ansar Dine "sont responsables de nombreuses attaques terroristes contre les forces internationales, ainsi que d’exactions répétées à l'encontre des populations maliennes", indique le ministère. Abdelkrim le Touareg, chef d'une katiba d'Aqmi, avait revendiqué en novembre 2013 l'assassinat des deux journalistes de RFI comme une réponse "aux crimes commis par la France contre les Maliens". La France avait lancé en janvier 2013 l'opération militaire Serval destinée à chasser les rebelles islamistes du nord du Mali qui menaçaient Bamako. L'opération Serval a depuis août 2014 laissé la place au dispositif anti-terroriste Barkhane qui mobilise quelque 3.000 militaires français sur cinq pays de la bande sahélo-saharienne (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad, Burkina Faso). En décembre dernier, un dirigeant du groupe djihadiste al Mourabitoun, Ahmed el Tilemsi, avait été tué par les forces françaises lors d'une opération dans la région de Gao, dans le nord du Mali. Membre fondateur de l'ex-Mujao (Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest), il avait participé en 2011 à l'enlèvement de deux Français au Niger et de trois travailleurs humanitaires en Algérie. "Cette opération, après celle ayant mis hors de combat Ahmed el Tilemsi, porte un nouveau coup dur aux groupes armés terroristes sahéliens", estime le ministère de la Défense. (Marine Pennetier, avec John Irish, édité par Yves Clarisse)