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Quatre syndicats appellent à manifester le 18 mars

Quatre syndicats (CGT, FO, FSU, Solidaires) appellent à une journée interprofessionnelle de mobilisation le 18 mars sur les salaires et l'emploi, dans la foulée des débats sur le pacte de responsabilité. En revanche, la CFDT refusé de se joindre au mouvement. /Photo d'archives/REUTERS

PARIS (Reuters) - Quatre syndicats (CGT, FO, FSU, Solidaires) appellent à une journée interprofessionnelle de mobilisation le 18 mars sur les salaires et l'emploi, dans la foulée des débats sur le pacte de responsabilité. Le numéro un de FO, Jean-Claude Mailly, avait invité ses partenaires à décider d'une journée de manifestations et de grèves le 18 mars, à cinq jours des municipales, et un accord a été trouvé vendredi. Les quatre organisations avaient déjà fait front commun contre la réforme du marché du travail et celle des retraites. Elles appellent à "l'unité d'action la plus large pour exiger des mesures urgentes en faveur des salaires, de l'emploi, de la protection sociale et du service public". En revanche, la CFDT refusé de se joindre au mouvement. "Je n'en comprends pas le sens. La CFDT clairement n'ira pas le 18 mars", a déclaré dès jeudi son secrétaire général Laurent Berger aux Echos. "D'abord nous n'avons pas été invité à l'intersyndicale, mais nous nous en fichons d'une certaine manière." "Le 18 mars c'est quoi ? C'est dire qu'ils sont contre le pacte de responsabilité ? (proposé par le gouvernement aux entreprises)", a ajouté Laurent Berger. "La CFDT n'est pas contre l'idée de ce pacte de responsabilité. La CFDT veut le construire (...) Moi, je fait le choix du progrès économique et social dans ce pays, je ne fais pas le choix du conservatisme." La CGT, FO, FSU et Solidaires ont pour leur part exprimé à des titres divers leur opposition au "pacte" baisse de charges et d'impôts contre embauches et investissements proposé par le président François Hollande. "Les annonces liées au pacte de responsabilité, et en particulier les 50 milliards d'euros d'économies programmées, répondent d'une logique inacceptable d'austérité et attaquent inévitablement le financement des services publics, de la protection sociale et de la solidarité nationale", écrivent ces quatre organisations. "La stagnation du Smic et le gel du point d'indice des fonctionnaires sont intolérables et handicapent gravement la relance économique", déclarent-t-elle aussi dans leur texte. "L'augmentation des salaires dans le public comme dans le privé est donc une priorité." (Gérard Bon et Emmanuel Jarry, édité par Yann Le Guernigou)