Quatre policiers et 4 activistes tués lors de raids en Tunisie

Quatre policiers tunisiens ont été tués mercredi par un activiste islamiste qui a déclenché sa ceinture d'explosifs lors d'une opération des forces de sécurité dans une maison de la région de Tataouine, dans le sud de la Tunisie. /Photo prise le 11 mai 2016/REUTERS/Zoubeir Souissi

TUNIS (Reuters) - Quatre policiers tunisiens ont été tués mercredi par un activiste islamiste qui a déclenché sa ceinture d'explosifs lors d'une opération des forces de sécurité dans une maison de la région de Tataouine, dans le sud de la Tunisie, a déclaré le ministère de l'Intérieur. Un autre activiste a été abattu durant le raid. Deux autres activistes présumés ont été tués au cours d'une fusillade qui s'est déroulée lors d'une perquisition à Mnihla, près de Tunis, contre une cellule préparant des attentats, a précisé le ministère. Seize autres suspects ont été arrêtés lors de cette opération. Des fusils, grenades et munitions ont été saisis. Le raid visait des "terroristes venus de différentes régions du pays et regroupés dans la capitale, particulièrement à Ettadhamoun, avec l'intention de préparer des attaques terroristes synchronisées", a commenté le ministère de l'Intérieur sur sa page Facebook. Informées que des activistes s'étaient retranchés "dans des maisons abandonnées dans la région de Maaouna, délégation de Samar dans le gouvernorat de Tataouine, des unités de la garde nationale se sont déplacées sur les lieux et un échange de tirs a eu lieu entre les unités de la garde nationale et deux terroristes", a-t-il poursuivi. "L’un des terroristes a été éliminé, l’autre s’est fait exploser avec une ceinture explosive causant la mort de deux officiers et de deux agents de la garde nationale", a-t-il dit. Les services de sécurité tunisiens sont engagés dans une lutte sans merci contre les activistes islamistes après une série de quatre attentats commis l'an passé, dont un visait le musée du Bardo à Tunis et un autre un hôtel de la station balnéaire de Sousse. Selon les autorités tunisiennes, 4.000 Tunisiens auraient rejoint les rangs de l'Etat islamique en Irak et en Syrie et certains auraient ensuite intégré des camps d'entraînement de l'organisation djihadiste dans la Libye voisine. (Tarek Amara; Pierre Sérisier et Jean-Stéphane Brosse pour le service français)