Quatre mois de prison requis contre les deux journalistes français en Indonésie

Les journalistes français d'Arte Thomas Dandois, 40 ans, et Valentine Bourrat, 29 ans, photographiés le 28 août 2014 à Jayapura, dans la province de Papouasie.

Thomas Dandois et Valentine Bourrat sont poursuivis pour avoir effectué un reportage sans autorisation.

Un procureur indonésien a requis jeudi quatre mois de prison contre les deux journalistes français arrêtés en Papouasie pour avoir effectué sans autorisation un reportage sur des rebelles séparatistes de cette région de l’est de l’Indonésie. Thomas Dandois, 40 ans, et Valentine Bourrat, 29 ans, sont «coupables d’avoir exercé des activités qui étaient incompatibles avec leur visa» de touriste, a déclaré le procureur du tribunal de district de Jayapura, capitale de la Papouasie.

«Nous demandons pour chacun d’eux une peine de quatre mois de prison et une amende de deux millions de roupies (environ 130 euros)», a ajouté le procureur Sukanda, qui n’a qu’un patronyme comme nombre d’Indonésiens.

Retenus dans les locaux des services de l’immigration depuis leur arrestation le 6 août, les journalistes sont jugés pour «usage abusif de visa d’entrée» en Indonésie. Ce délit est sanctionné par une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans d’emprisonnement. Le jugement est attendu vendredi.

Thomas Dandois et Valentine Bourrat ont été arrêtés au cours d’un reportage pour la chaîne de télévision franco-allemande Arte. Ils étaient entrés dans le pays avec un visa de tourisme, alors qu’ils auraient dû être en possession d’un visa de journaliste et d’une autorisation des autorités - rarement accordés - pour pouvoir exercer leurs activités dans cette région en proie depuis plusieurs décennies à une rébellion séparatiste.

La situation en Papouasie est un sujet très sensible en Indonésie. L’accès des médias à cette région est restreint et très surveillé. Une responsable du ministère indonésien des Affaires étrangères entendue comme témoin au cours du procès qui a débuté lundi a expliqué devant le tribunal que les journalistes auraient dû effectuer une demande devant être examinée par 18 ministères et institutions publiques.

L’ONG Human Rights Watch (HRW) avait accusé la semaine dernière les (...)

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