Quatre députés de la Nupes : « Non, madame Aurore Bergé, le racisme n’est pas un jeu ! »

© Amaury Cornu

Voici leur tribune : « Le 3 novembre 2022, lors des questions au gouvernement, l’intervention d’un de nos collègues, le député Carlos Martens Bilongo, a été interrompue par un élu du Rassemblement national (RN) qui a hurlé « Qu’il retourne en Afrique ! » à son encontre.

L’indignation que cette injure raciste et xénophobe a soulevée sur tous les bancs de l’hémicycle, à l’exception de ceux du RN, a été telle que la séance n’a pu se poursuivre. Une réunion exceptionnelle du bureau a été convoquée le lendemain, et ce dernier, suivi par l’Assemblée, a voté à l’unanimité, moins les voix du RN, pour appliquer à l’encontre de Grégoire De Fournas la sanction la plus lourde de notre règlement intérieur.

Cet incident grave a eu des échos bien au-delà de notre Assemblée, dans notre pays mais aussi à l’échelle internationale. Il marque d’une trace honteuse et indélébile l’histoire de notre institution. Nous qui partageons avec Carlos Martens Bilongo, au-delà de l’honneur et la fierté d’être des élu·es de République, une même couleur de peau et des origines à la fois singulières et similaires, l’avons vécu dans notre chair et notre être le plus intime. Ce moment constitue pour nous une plaie qui ne cicatrisera jamais.

Aveuglement des pouvoirs publics sur les discriminations

Dimanche 12 février 2023, madame Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance, l’a cruellement ravivée. Elle a commis une faute politique grave en renvoyant dos à dos les propos racistes et xénophobes tenus en ...


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