Mais, qu’est-ce donc que la température ressentie ?

A l’approche de la vague de froid attendue dimanche en France, on n’entend plus parler que de cette notion subjective. «Libération» revient sur l’origine de ce mariage inattendu entre science et sensations.

Si vous regardez la météo ce week-end à la télévision afin de vous informer sur l’épisode de froid qui s’apprête à toucher la France à partir de dimanche, un léger trouble pourrait s’emparer de vous au moment où seront évoquées les «températures ressenties» des prochains jours. D’ailleurs, disons-le tout de suite : indubitablement, ça va cailler. Météo France annonce des températures oscillant entre -6° C et -10° C sur toute la partie nord-est de la métropole, et «ressenties» jusqu’à -18° C. Ressenties ? Mais comment est-il donc possible d’associer une notion totalement subjective (ce que l’on ressent) à ce qui est supposé être une mesure parfaitement scientifique (la température) ? Comment peut-on affirmer aux Français qu’à tel endroit ils ressentiront -5° C au lieu de -1° C, alors que chacun sait, pour participer régulièrement à des conversations sur le sujet, que rien n’est plus variable que la sensibilité des gens aux températures ? N’y a-t-il pas là matière à scandale ?

Subjectivité. Une simple expérience menée autour de nous jeudi matin, à un moment où il faisait 0° C dans le quartier de Libération et où la température ressentie était supposément de -4° C, a fait ressortir que nos collègues avaient vécu des expériences très différentes. C’est sans doute pour tenter de quantifier, autant que possible, cette subjectivité que Météo France a adopté la notion de «température ressentie». Un mode de mesure popularisé aux alentours de 2005, dans la foulée de la mise en place de la vigilance «grand froid».

Concrètement, la température ressentie dépend grandement, aux yeux des météorologues, de la force du vent. On l’apprend sur le site de Météo France : «En l’absence de vent, il se forme au contact de la peau une mince couche d’air réchauffé par l’organisme et (...)

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