Qatargate : un des principaux suspects collabore avec la justice
“Qatargate : Panzeri collabore avec la justice”, titre le journal belge L’Écho. Comme l’a révélé ce quotidien, l’ex-élu socialiste Pier Antonio Panzeri a déclaré aux enquêteurs avoir remis plus de 120 000 euros en liquide à l’eurodéputé belge Marc Tarabella (PS). Panzeri, “suspect clé dans le scandale de corruption Qatargate, a signé mardi un accord avec le parquet fédéral belge prévoyant qu’il collaborera désormais avec les enquêteurs en échange d’une peine de prison réduite”, rapporte également Le Soir, ce 17 janvier.
Cet Italien de 67 ans “avait été arrêté à Bruxelles le 9 décembre, jour aussi de l’arrestation d’une vice-présidente du Parlement européen, l’élue socialiste grecque Eva Kaili, et d’un assistant parlementaire italien, Francesco Giorgi, compagnon de Mme Kaili”, rappelle La Libre. Francesco Giorgi a été l’assistant parlementaire de Pier Antonio Panzeri et l’un des responsables de l’ONG Fight Impunity, fondée et présidée par ce dernier. Tous ont été inculpés d’“appartenance à une organisation criminelle”, “blanchiment d’argent” et “corruption” au profit du Qatar. Et, possiblement, du Maroc.
La RTBF, la radio-télévision belge francophone, a publié lundi le témoignage dans ce sens d’une ex-élue portuguaise, Ana Gomes, qui a longtemps siégé au Parlement européen dans le groupe socialiste, comme Panzeri. “Selon Ana Gomes, le Maroc, comme le Qatar, est passé par Pier Antonio Panzeri pour influencer les politiques européennes”, explique le média belge. “Partout, selon Ana Gomes, l’élu italien travaillait pour saper, boycotter toutes les initiatives qui déplaisaient au Maroc”, ajoute la RTBF.
“Repenti”
Panzeri est le deuxième à bénéficier du statut de “repenti” depuis la mise en œuvre en Belgique de la loi dite des “pentiti”, en référence à la loi italienne sur les mafias. Sa peine limitée “comprendra de la prison ferme, une amende et la confiscation de tous les avantages patrimoniaux acquis”, a fait savoir le parquet fédéral belge. En échange, il fournira notamment des informations sur les pays impliqués et les personnes auxquelles des pots-de-vin ont été versés, indique Politico dans son édition européenne.
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