«Qatargate»: le Parlement européen revoit ses règles de transparence alors que l'enquête piétine

REUTERS - YVES HERMAN

Dix mois après les premières perquisitions et les premières arrestations dans l’affaire du « Qatargate », les députés européens ont voté, mercredi 13 septembre à Strasbourg, le renforcement des règles d’intégrité, de transparence et de responsabilité. Si le Parlement européen progresse sur la réponse au scandale qui l’a ébranlé, l’enquête de la justice belge semble faire du surplace.

Dans l'enquête dite du « ​​​​Qatargate », le Qatar et le Maroc, qui nient fermement les faits, sont soupçonnés d'avoir octroyé des versements en liquide ou des cadeaux à des eurodéputés en échange d'interventions favorables à leurs intérêts. Ce dossier touche plusieurs députés européens, anciens et actuels, la plus emblématique étant la Grecque Eva Kaili, mais le chef du réseau de corruption au Parlement est apparemment l’ancien eurodéputé italien Antonio Panzeri.

C'est à la suite de ce scandale que les députés européens ont voté la modification du règlement. Elle entrera en vigueur le 1er novembre et a été soutenue par une large majorité dans l'hémicycle (505 voix pour, 93 contre et 52 abstentions). Parmi les principales réformes figurent l'obligation faite aux eurodéputés de rendre publiques, sur un registre dédié, les réunions avec des représentants d'intérêts ou de pays tiers, ainsi que l'obligation de remplir une déclaration de patrimoine en début et en fin de mandat, pour lutter contre tout enrichissement indu. La définition du conflit d'intérêt a également été précisée, et la poursuite d'activité de lobbying parallèlement à l'exercice du mandat de député a été interdite.

(Et avec AFP)


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