Publicité

Qatar, France, États-Unis... Les efforts s'accentuent pour un accord sur la libération des otages du Hamas

Au 44e jour du conflit entre le Hamas et Israël, le sort des otages retenus par le mouvement islamiste est au cœur de toutes les discussions. Alors que les appels au cessez-le-feu se multiplient à travers le monde, plusieurs pays poussent pour obtenir un accord aboutissant à leur libération.

Ce samedi encore, les familles des otages du Hamas ont interpellé les dirigeants israéliens au terme d'une marche de plusieurs jours jusqu'à Jérusalem. Selon eux, le gouvernement de Benjamin Netanyahu, qui a accepté de les rencontrer lundi, ne fait pas assez pour leur permettre de revoir leurs proches.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a de son côté réclamé des "pauses humanitaires urgentes et prolongées" mais Israël refuse pour l'heure tout cessez-le-feu, tant que tous les otages ne sont pas relâchés.

La Maison Blanche "continue à travailler dur"

Aux États-Unis, la Maison Blanche a affirmé samedi "continuer à travailler dur" pour parvenir à un accord sur leur libération, mais également pour marquer une trêve dans les combats.

"Nous ne sommes pas encore parvenus à un accord, mais nous continuons à travailler dur" en ce sens, a écrit sur X (ex-Twitter) la porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, Adrienne Watson.

Une manière de démentir l'information révélée par le Washington Post, selon laquelle un accord prévoyant des libérations d'otages contre une pause de cinq jours dans les combats avait été conclu entre Israël et le Hamas.

Dans la continuité de cette déclaration, le conseiller adjoint à la sécurité nationale américaine, Jon Finer, a annoncé dimanche qu'un accord pour la libération d'otages et l'obtention d'un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas est "proche".

"Nous sommes plus proches que nous ne l'avons été depuis un certain temps, peut-être plus proches que nous ne l'avons été depuis le début de ce processus", a-t-il assuré dans l'émission Meet the Press sur NBC News, rappelant malgré tout que "les négociations peuvent échouer à la dernière minute".

Des enjeux logistiques et pratiques "mineurs" à régler

De son côté, le Qatar - très impliqué dans la médiation entre les deux camps - a fait savoir ce dimanche, par la voix de son premier ministre, que la libération des otages reposait désormais sur des questions "mineures".

"Les défis qui subsistent dans les négociations sont très mineurs. Ils sont plus logistiques, ils sont plus pratiques", a déclaré Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani lors d'une conférence de presse à Doha au côté du chef de la diplomatie de l'Union européenne, Josep Borrell.

Les négociations en vue d'un accord ont connu "des hauts et des bas au cours des dernières semaines. Je pense que je suis désormais plus confiant dans le fait que nous sommes suffisamment proches pour parvenir à un accord qui permettra à ces gens de rentrer chez eux en toute sécurité", a-t-il ajouté.

Une "priorité absolue" pour la France

Emmanuel Macron s'est justement entretenu avec l'émir du Qatar, le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, ce samedi lors d'un appel téléphonique où le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi était également présent. "Les trois chefs d’État ont fait un point sur la situation des otages et sur les actions entreprises pour les faire libérer", a détaillé la présidence française.

L'occasion pour le président de la République de rappeler que "la libération des otages, dont huit Français, était une priorité absolue pour la France", a précisé l'Élysée.

Dans le même temps, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu effectuait une visite au Proche-Orient avec pour objectif de parvenir à un accord. "J'ai eu des réunions de travail au sujet de leur libération, en Égypte, au Qatar puis en Israël", a-t-il expliqué dans les colonnes du Journal du dimanche, tout en affichant son soutien aux familles des victimes.

"Nous devons faire preuve d'espérance et de lucidité, et en même temps, tout le monde peut comprendre notre impatience plus de quarante jours après l'enlèvement de nos compatriotes", a-t-il ajouté.

Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir retrouvé, dans un bâtiment près de l’hôpital Al-Shifa à Gaza, les corps de femmes otages. Au total, 237 personnes recensées sont maintenues en captivité par le Hamas, dont 34 enfants et adolescents.

Article original publié sur BFMTV.com