Pyriculariose : une découverte majeure pour lutter contre ce fléau qui détruit le riz
Consommé par quatre milliards de personnes en tant qu’aliment de base, le riz est l’un des piliers de l’alimentation dans le monde. Mais une maladie fongique, la pyriculariose du riz, provoque une perte considérable des récoltes. Des chercheurs britanniques ont mis au point une nouvelle manière de lutter contre ce fléau.
Le riz fait partie des trois céréales les plus cultivées avec le blé et le maïs. 90 % de sa production provient d’Asie où il y est majoritairement consommé, selon le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement), et de par la future augmentation de la taille de la population mondiale, sa production devra augmenter de 20% pour répondre aux besoins d’ici 2040.
Mais le riz est sujet à des maladies qui peuvent compromettre les récoltes, la principale d'entre elles étant la pyriculariose. Des chercheurs de la Duke University, au Royaume-Uni, ont récemment découvert un potentiel moyen de lutter contre ce fléau, annoncent-ils dans la revue Pnas.
La pyriculariose, une maladie qui laisse des traces
La pyriculariose est une maladie fongique causée par le champignon Magnaporthe oryzae. C’est la maladie du riz la plus courante, détectable par la présence de taches blanches et brunes sur les feuilles des plantes. Elle peut aussi impacter d’autres céréales comme le blé et l’orge.
Cette maladie provoque de grandes pertes : les chutes de rendements peuvent atteindre 50 % et les quantités détruites auraient pu chaque année nourrir 60 millions de personnes, d’après la commission européenne !
Récolte endommagée par la pyriculariose du riz au Bangladesh, CFOTO/Sipa USA/SIPA
Modifier un récepteur pour intercepter les molécules du pathogène
Pour lutter contre ce fléau, les chercheurs britanniques sont parvenus à modifier un récepteur intracellulaire du système immunitaire du riz pour imiter le système de défense naturel de certains récepteurs. Un récepteur intracellulaire détecte les molécules, nommées "effectrices", produites par le pathogène pour contrer le mécanisme de défense de la plante et s’y installer de manière pérenne.
Pour cette expérience, les chercheurs ont modifié un type de récepteur immunitaire de la famille d[...]