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Pyongyang promet une riposte à la déclaration de guerre des USA

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un. La Corée du Nord a averti jeudi qu'elle préparait une riposte des plus dures à la "déclaration de guerre" des Etats-Unis, au lendemain de l'adoption par Washington de sanctions contre son dirigeant pour "atteintes notoires aux droits de l'homme". /Photo d'archives/REUTERS/KCNA

SEOUL (Reuters) - La Corée du Nord a averti jeudi qu'elle préparait une riposte des plus dures à la "déclaration de guerre" des Etats-Unis, au lendemain de l'adoption par Washington de sanctions contre son dirigeant Kim Jong-un pour "atteintes notoires aux droits de l'homme". L'agence de presse officielle nord-coréenne KCNA qualifie la décision américaine de "crime abject". Ces sanctions financières, qui ciblent les actifs sous juridiction américaine, sont les premières que les Etats-Unis imposent à des Nord-Coréens pour violation des droits de l'homme. Outre Kim Jong-un, elles visent dix individus et cinq ministères ou administrations. "Sous Kim Jong-un, la Corée du Nord continue d'agir avec une cruauté intolérable envers des millions de ses concitoyens, entre autres par des exécutions sans jugement, des travaux forcés ou le recours à la torture", a déclaré Adam J. Szubin, sous-secrétaire du Trésor par intérim chargé du Terrorisme et des renseignements financiers. Chaque citoyen nord-coréen est tenu d'aduler Kim Jong-un qui est considéré comme infaillible. Selon le département du Trésor, Kim Jong-un est né le 8 janvier 1984, ce qui lui donne 32 ans. En 2014, la publication d'un rapport des Nations unies sur les droits de l'homme avait entraîné une réaction virulente de Pyongyang, y compris une série de provocations militaires. La Corée du Sud, qui est toujours techniquement en guerre avec le Nord et a coupé tous ses liens politiques et commerciaux avec Pyongyang en février, a salué la décision du Trésor américain. La Corée du Nord est soumise à des sanctions des Nations unies depuis un premier essai nucléaire en 2006. En mars dernier, le Conseil de sécurité de l'Onu a imposé de nouvelles sanctions au pays en réponse au quatrième essai nucléaire effectué par le pays en janvier, ainsi qu'au tir d'une fusée longue portée en février. (David Brunnstrom, James Pearson, avec Michelle Nichols; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)