Pyongyang au coeur des discussions nippo-américaine

La Corée du Nord pourrait faire face à des “conséquences militaires fortes“, si elle “engage les hostilités“, a déclaré jeudi le ministre américain de la défense Jim Mattis, alors qu’un proche conseiller du président Donald Trump a récemment balayé toute solution militaire. “En étroite collaboration avec nos alliés, il y aura des conséquences militaires fortes si la Corée du Nord engage les hostilités“, a-t-il affirmé après une rencontre avec son homologue japonais à Washington. Le conseiller stratégique de la Maison Blanche, Steve Bannon, avait de son côté critiqué la stratégie américaine dans une interview publiée mercredi. “Il n’y a pas de solution militaire, laissons tomber. Tant que quelqu’un n’aura pas résolu l‘équation qui me démontrerait que dix millions de Sud-Coréens ne mourront pas dans les 30 minutes suivantes, tués par des armes conventionnelles, je ne vois pas de quoi on parle, il n’y a pas de solution militaire, ils nous tiennent“, a déclaré le conseiller controversé. Son commentaire intervient alors que le président Trump avait lui-même promis “le feu et la colère“ à Pyongyang si le régime nord-coréen persiste à menacer les Etats-Unis avec ses missiles et son programme nucléaire. “La Corée du Nord doit mettre un terme à ses actions dangereuses“, a insisté Jim Mattis. Le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson, qui a rencontré avec lui les ministres japonais des Affaires étrangères et de la défense, Taro Kono et Itsunori Onodera, a également défendu la stratégie américaine de “pression” diplomatique accompagnée d’une menace d’action militaire. “Notre approche a été approuvée par le président“, a-t-il assuré en réponse à une question sur les critiques de Steve Bannon. Les tensions entre les Etats-Unis et la Corée du Nord, à leur comble il y a quelques jours, se sont apaisées cette semaine. Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un a décidé de ne pas mettre à exécution pour l’instant son projet de tir de missiles sur le territoire américain de Guam, un choix jugé “sage” par Donald Trump. La Corée du Sud a assuré jeudi qu’il n’y aurait pas de guerre sur la péninsule, évoquant son droit de veto de facto sur toute éventuelle action militaire américaine contre la Corée du Nord. Avec agence (AFP)