Le Puy du Fou rachète 400 hectares de terres, la Confédération paysanne dénonce un "accaparement excessif"
Troisième parc d'attractions de France derrière Disneyland Paris et le parc Astérix avec quelque 2,5 millions de visiteurs en 2023, le Puy du Fou poursuit sa croissance. Le complexe de loisirs vendéen a décidé de se porter acquéreur de 400 ha de terres situées tout autour du parc. Une opération foncière suscitant les craintes des agriculteurs de la Confédération paysanne.
"Pour nous c'est un accaparement excessif du foncier de la part du Puy du Fou et on considère que c'est plutôt aux agriculteurs d'acheter ces terres-là", estime au micro de BFMTV Pascal Sachot, porte-parole de la Confédération paysanne de Vendée.
Des terres occupées par huit agriculteurs
Le processus de vente de ces terres situées sur les communes de Chanverrie, Les Herbiers et Les Epesses a été entamé au mois de juillet. Appartenant à un seul propriétaire, elles sont actuellement occupées par huit agriculteurs qui en sont les locataires.
La principale préoccupation de la Confédération paysanne et de voir ces terres ne plus être exploitées par des agriculteurs qui devraient laisser la place à un projet de construction de la part du Puy du Fou.
"Le Puy du Fou ne s'est jamais caché qu'il allait créer un deuxième parc de tourisme", souligne Pascal Sachot. "Ici ça va être une belle opportunité, surtout que la future gare va être entre ces deux zones, celle de la zone actuelle du Puy du Fou et celle de cette extension."
Une ligne TER reliant Cholet aux Herbiers, longue d'une trentaine de kilomètres, doit en effet rouvrir d'ici 2030 et ce projet se double de la création d'une gare permettant de desservir le parc d'attractions.
Le Puy du Fou se veut rassurant
La direction du Puy du Fou dément pour sa part tout projet immobilier sur ces terrains. Selon elle, leur rachat vise à empêcher qu'ils ne tombent entre les mains d'un autre promoteur immobilier. "Si le Puy du Fou acquiert ces terrains, les agriculteurs seront sécurisés dans leur activité, c'est vraiment notre souhait", assure Nicolas de Villiers, le président du parc, interrogé par BFMTV.
"Si un promoteur qui convoite ce terrain se présente à notre place, alors les terrains ne seront pas en sécurité et il est possible qu'ils perdent leur destination", poursuit-il. "Nous préservons la destination initiale, qui est celle de l'agriculture."
Alors que les agriculteurs occupant les terrains convoités par le Puy du Fou avaient été privés de leur droit de préemption dans un premier temps, ils ont désormais jusqu'au mois de novembre pour faire part de leur souhait de racheter le terrain de leur exploitation.