Punaises de lit : « Elles couraient sur nous en pleine journée »
Plus que les séquelles physiques (piqûres et démangeaisons), les personnes qui ont subi une infestation de punaises de lit dans leur appartement évoquent d'abord une atteinte psychologique. Tapis dans le sommier et les coutures du matelas, les insectes hématophages sortent la nuit venue pour piquer plusieurs fois leur victime afin d'avoir leur dose de sang.
La chambre, pièce du repos souvent synonyme de sécurité, devient, une fois la lumière éteinte, un lieu d'angoisses qui peuvent se transformer en cauchemars. Manque de sommeil, sensation d'être piqué, isolement social… Simon* l'avoue, il pense aux punaises de lit tous les jours depuis 2021. Cela a commencé par des piqûres, impossibles à distinguer de celles de moustiques. Mais un doute l'assaille. « J'ai soulevé mon matelas, et elles étaient là », souffle le trentenaire.
Le début d'un combat permanent qui va durer six longs mois. « J'ai fait appel à un exterminateur, mais sans avoir le réflexe de vider mon appartement. » Il jette d'abord son lit et dort sur un matelas gonflable, dans son 18 m². Deux vaines interventions plus tard, Simon bazarde tous ses meubles, et envoie des sacs de vêtements chez ses parents, plus précisément dans leur congélateur, pendant plusieurs jours. « J'avais deux tenues, pas de manteau, dans un appartement totalement vide, il ne manquait plus que la faim pour que ce soit Oliver Twist », arrive à ironiser Simon, dont la vie se partage alors entre le travail et la laverie.
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