Puces. L’Europe et le Royaume-Uni enquêtent sur le rachat d’ARM par Nvidia

Les autorités de la concurrence européenne et britannique laisseront-elles le géant américain des cartes graphiques devenir leader sur le marché des puces ? Leur accord au rachat du fleuron des puces ARM pour 40 milliards de dollars est loin d’être acquis.

Le rachat d’ARM par Nvidia a-t-il du plomb dans l’aile ? Le Financial Times annonce ce jeudi 4 février que l’Union européenne et le Royaume-Uni “vont chacun lancer une enquête de concurrence approfondie” sur l’acquisition annoncée en septembre par l’américain Nvidia, pour 40 milliards de dollars (33,7 milliards d’euros), du fleuron des fabricants de puces britannique, ARM, à son propriétaire japonais Softbank.

En avalant ARM, Nvidia – dont les cartes graphiques, performantes pour le jeu vidéo, font la renommée – pourrait devenir l’un des acteurs les plus influents du marché des processeurs. Les technologies développées par l’entreprise britannique sont au cœur de la plupart des téléphones portables, tablettes et objets connectés. Parmi ses plus gros clients se trouvent Apple, Samsung, Qualcomm et Broadcom.

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À Bruxelles comme à Londres, des fonctionnaires et des conseillers ont fait savoir au journal de la City qu’un “examen minutieux de l’accord s’imposait, étant donné l’importance croissante des objets conçus par ARM, qui sont utilisés par la quasi-totalité des processeurs de téléphones portables et dans de nombreux autres appareils qui requièrent des puces de faible puissance”.

Et une personne “au fait de la situation” déclare :

Cet examen minutieux peut conduire à une interdiction.”

Depuis son annonce en septembre, le rachat est également scruté avec attention par les États-Unis et la Chine, preuve qu’il aura des répercussions sur l’ensemble du marché des microprocesseurs. Les deux protagonistes avaient d’ailleurs anticipé l’effet, en se

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