La psilocybine “désynchronise le cerveau”

Les effets sur le cerveau de la psilocybine persistent longtemps après que le principal ingrédient psychoactif des champignons hallucinogènes a quitté le corps de l’individu, selon une étude parue mercredi 17 juillet dans la revue Nature, relayée par CNN.

L’étude a été menée par le neurologue Dr Nico Dosenbach, qui a réalisé jusqu’à 30 examens d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) du cerveau de participants en bonne santé avant, pendant et trois semaines après un trip psychédélique à la psilocybine.

L’étude a porté sur sept adultes en bonne santé à qui on a administré soit une dose unique de psilocybine, soit un placebo sous forme de méthylphénidate, la version générique de l’amphétamine Ritalin. Chaque participant a subi un total de 18 scanners cérébraux, effectués avant, pendant et après la dose initiale. Quatre participants sont revenus six mois plus tard pour une séance supplémentaire de psilocybine, détaille le New York Times.

“Changement minime et significatif”

“Bien que les scanners des personnes ayant reçu du méthylphénidate aient montré des changements aigus dans les schémas d’activité cérébrale, la perturbation neuronale chez celles ayant pris de la psilocybine était trois fois plus importante, selon l’étude. […] Les scanners réalisés quelques jours et quelques semaines plus tard […] ont montré que le cerveau des personnes ayant pris de la psilocybine était en grande partie revenu à la normale, mais qu’il subsistait un changement minime et significatif suggérant que les effets du médicament persistaient longtemps après que la psilocybine ait quitté le corps de l’individu.”

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“Nous avons découvert que la psilocybine désynchronise le cerveau”, explique Ginger Nicol, co-auteur principal de l’étude. “Lorsque la psilocybine est à bord, le cerveau se déconnecte de ses voies habituelles et se reconnecte à différentes parties du cerveau.”

Le développement de ces nouvelles voies pourrait expliquer succès de certains psychédéliques dans le traitement des troubles de santé mentale, tels que la dépression et l’anxiété, note CNN.

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