PSG-Strasbourg: Paris et Mbappé se rassurent à quatre jours d'un match crucial en Ligue des champions
Dans le sillage d’un Kylian Mbappé omniprésent - buteur puis passeur -, le Paris Saint-Germain s’est imposé (3-0) face à Strasbourg, samedi, lors de la 9e journée de Ligue 1.
Sur la pelouse d’un Parc des Princes qui sonnait creux (le virage Auteuil était fermé en raison de la sanction infligée pour les chants homophobes), Luis Enrique avait choisi d’aligner quatre attaquants, le Coréen Kang-In Lee, de retour à Paris, complétant le quatuor offensif aux côtés de Gonçalo Ramos, Kylian Mbappé et Bradley Barcola.
Dans un schéma qui ressemblait à un 3-3-4 en phase offensive, avec des ailiers qui rentraient intérieur ou étiraient la défense adverse sur la largeur, isolant les latéraux, exposés défensivement à des redoublements de passes ou à des duels, le Paris Saint-Germain a le plus souvent contrôlé le rythme de la rencontre.
Les Strasbourgeois ont été pris de vitesse dès l'entame. Profitant d'un centre mal contrôlé par Nyamsi, l’attaquant portugais Gonçalo Ramos a jailli dans les pieds du défenseur alsacien, l’obligeant à commettre une faute. En pleine forme avec l’équipe de France, Kylian Mbappé a retrouvé le chemin des filets avec son club en transformant le penalty (10e).
"La seule chose qui a manqué à Kylian dans ses derniers matches avec nous, ce sont les buts", estimait Luis Enrique la veille, en conférence de presse, quand l’efficacité de son joueur était questionnée. Le technicien espagnol avait défendu Mbappé, considérant que le prodige de Bondy continuait de se créer des occasions.
Mbappé saignant, Barcola brouillon
Particulièrement tranchant contre Strasbourg, Kylian Mbappé s’en est encore procuré, des ballons de but. À plusieurs reprises, il a même frôlé le doublé. Dans un rôle d’électron libre, le champion du monde a également délivré une passe décisive pour Carlos Soler (31e) - la seule éclaircie du match de l’Espagnol -, là où Barcola a manqué de justesse sur le côté gauche.
Cantonné au banc depuis le début de la saison, Fabian Ruiz s’est illustré par un superbe enchaînement dans la surface adverse, conclu d’un très bel extérieur du pied gauche (77e). Un geste de classe qui a ravi son entraîneur, extatique dans sa zone technique, conscient que le succès ne pouvait plus leur échapper.
L’entraîneur asturien aura sans doute moins apprécié les nombreuses hésitations de ses défenseurs dans la surface, sur les rares ballons chauds à négocier, ceux que les Parisiens ont aussi trop facilement rendus à l’adversaire, qui aura eu des boulevards à exploiter pour progresser vers le but parisien.
Strasbourg a d’ailleurs bien failli refroidir le Parc des Princes en première période, avant l’apparition de la pluie. Mais la joie de Mothiba fut de courte durée (12e). Heureusement pour le Paris Saint-Germain, dont la défense est apparue complètement dépassée sur cette action.
Privé de Warren Zaïre-Emery, Luis Enrique n'a pas pris de risques avec Manuel Ugarte, revenu tard de sélection, préférant donner du temps de jeu au jeune Cher Ndour en fin de match. En l'absence de la paire qui lui permet d'imposer sa loi en terre du milieu, le Paris Saint-Germain est apparu moins souverain en seconde période.
Le club de la capitale s’est toutefois imposé sans trembler, à quatre jours de la réception de l’AC Milan (mercredi à 21h), en Ligue des champions, une rencontre déjà cruciale pour le parcours européen du PSG, après le naufrage de Newcastle (1-4). De quoi aborder ce rendez-vous plus sereinement.