PSG: "Ce n’est pas moi qui étais borné sur Verratti", Riolo réagit au départ imminent de l’Italien
Une longue histoire touche à sa fin entre Marco Verratti… et Daniel Riolo. L’historique membre de l’After s’est souvent montré très critique sur l’état d’esprit et les performances du milieu de terrain italien de 30 ans. Il vit donc son départ imminent vers Al-Arabi (Qatar) comme une manière de conforter son point de vue, souvent critiqué par les réseaux sociaux et plusieurs de ses confrères.
"Je n’y suis pour rien, il y a un entraîneur qui a décidé ça"
"Je ne lui ai jamais souhaité de mal, a-t-il lancé mercredi dans l’After. Les gens ne comprennent pas, ils pensent que c’était moi qui étais borné, en fixette. (…) Je ne vais pas parler des gens sur les réseaux que je ne connais pas mais de journalistes que je connais et que j’aime bien, comme ça je ne les critiquerai pas. Mais je ne comprends pas qu’ils soient là à chouiner, à ne pas comprendre, à se tordre. Moi, je n’y suis pour rien. Il y a un entraîneur (Luis Enrique, ndlr) qui a décidé ça (son départ)."
"Tous ces gens pensaient qu’il (l’entraîneur) se mettrait à genoux devant lui et lui déroulerait le tapis rouge tellement il allait forcément le kiffer."
Le journaliste RMC Sport ne se réjouit pas pour autant des circonstances de ce départ en catimini, onze ans après son arrivée en provenance de Pescara. "Ce n’est pas moi qui suis borné, ce sont eux qui n’ont pas voulu ouvrir les yeux pendant toutes ces années où je disais: ‘regardez bien ce qui se passe, il n’est pas fort comme vous dites, vous vous trompez, vous vous êtes mis le doigt dans l’œil’, ajoute-t-il. Voilà, ça se termine comme ça et ça se termine tristement."
Il répète encore ses nombreux reproches formulés ces dernières années contre "Petit Hibou" "Ce sont eux qui ne voulaient pas voir, pas moi, insiste-t-il. Moi, j’étais tout à fait objectif, lucide en disant: ‘regardez les performances et ce qu’il est capable de faire pendant les matchs’. Eux étaient là à fantasmer sur ce joueur, ses performances, sur quelqu’un qui joue 50% des matchs, qui n’est pas professionnel, qui n’a pas d’hygiène de vie. C’est grave de ne pas être professionnel et de ne pas avoir d’hygiène de vie."
"Un ras-le-bol qui a tourné à la trahison"
"Si tu fais du second degré aujourd’hui en disant que ça me fait plaisir, évidemment que ça ne me fait pas plaisir, je suis triste de la fin, se désole-t-il. C’est un mec que j’ai adoré quand il a signé au PSG, et je le surkiffais pendant les cinq années qui ont suivi. Il ne faut pas me la faire à l’envers. Eux ont continué à ne pas vouloir voir ce qui se passait, la vérité, les performances, le niveau global de l’équipe et le sien. Je suis content parce que j’ai toujours raison."
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Il ironise sur le montant imposant du transfert estimé à 50 millions d’euros. "Ce sont les amis qataris qui font un chèque au PSG", sourit-il avant de noter l’absence d’autres offres, mais aussi la frilosité du joueur à rejoindre l’un de ses clubs de cœur. "Aucun club ne s’est positionné ni à 10 (millions d’euros), ni à 20, ni à 30, conclut-il. Lui-même n’avait plus envie de jouer au foot. S’il avait envie de jouer au foot, avec tout l’argent qu’il a mis de côté, il aurait pu aller jouer pour un salaire modique dans un club en Italie. Il aurait pu proposer ses services à la Juve, c’est le club de son enfance. En Italie, quand tu es juventino, c’est quelque chose de fort, que tu as au fond de toi. Va y jouer, propose tes services à Allegri. Ils ne sont pas débordés de joueurs au milieu de terrain."
Il explique encore comment il a perdu patience avec l'international italien (55 sélections, 3 buts). "Il y a des mecs comme Pastore avec une dimension romantique à être humble, compare-t-il. Verratti n'est pas sympa. Au contraire de Verratti, Pastore fait l'unanimité de façon absolue parce que tu te souviens de sa classe et de sa gentillesse. L'autre, c'est un petit prétentieux qui, en plus, ratait les matchs quand tu comptais sur lui, il était défaillant mentalement et c'est pire que tout (…) Verratti jouissait d'un statut. Quand les entraîneurs, comme Emery, ont essayé de le changer, il a fait la gueule, il a pourri l’entraîneur."
"Dès que Thiago Motta est parti (en 2018), on ne le tenait plus le petit gamin soi-disant sympathique."
"Je l’ai kiffé pendant cinq ans et j’étais prêt à lui pardonner quand il n’était jamais là, conclut-il. Mais au bout d'un moment, il y a eu un ras-le-bol qui a tourné à la trahison. Je ne supporte plus le gars qui est dehors tout le temps, qui clope sans arrêt, qui bouffe n’importe quoi, qui passe plus de temps dans les hôtels de luxe et il ne fait rien pour son club. Je n’aime pas les joueurs qui trahissent."