Le PS va lever sa tutelle sur les fédérations des Bouches-du-Rhône et du Pas-de-Calais

Le siège du Parti socialiste, rue de Solférino, à Paris, en 2012.

Divisions, dysfonctionnements, voire corruption. Les fédérations socialistes étaient surveillées de près par Solférino, inquiet des pratiques locales.

Le Parti socialiste va lever officiellement mardi lors d’un bureau national (exécutif) la tutelle exercée sur les fédérations des Bouches-du-Rhône et du Pas-de-Calais, a affirmé jeudi la direction. «Le Conseil national (parlement du parti, ndlr) a arrêté mardi dernier le principe de la levée de la tutelle pour les deux fédérations des Bouches-du-Rhône et du Pas-de-Calais, dont les modalités seront précisées au prochain bureau national» mardi, a déclaré Alain Fontanel, secrétaire national du PS chargé des fédérations.

Pour quelle raison ? Dans les deux fédérations, «la tutelle courait jusqu’aux élections municipales» de mars dernier, a-t-il dit. Le 1er avril, la fédération du Pas-de-Calais s’était rebellée contre la direction du parti, en décidant «à l’unanimité» de s’affranchir de la tutelle imposée par Solférino. Un des dirigeants de la fédération avait affirmé que cette décision avait été validée par la direction, ce que celle-ci n’avait pas confirmé.

Une tutelle partielle avait été mise le 26 juin 2012 dans la 2e fédération de France, où il avait été constaté des dysfonctionnements mais pas de «système de corruption» bénéficiant au PS, selon la commission d’enquête du parti. Un an plus tard, le parquet de Lille avait ouvert une information judiciaire contre X sur des faits de corruption présumée au sein de la fédération, à la suite de dénonciations de l’ancien maire d’Hénin-Beaumont Gérard Dalongeville.

Pour les Bouches-du-Rhône, la tutelle avait été décidée le 19 mars 2013, jusqu’en mars 2014, estimant que cette fédération était déchirée depuis plusieurs mois par des «divisions» et des «dysfonctionnements». Il s’agissait d’y mettre bon ordre pour organiser la primaire, puis les municipales, dans la perspective de battre la droite notamment Marseille et Aix-en-Provence.

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