Le PS se met en mode Camba

Jean-Christophe Cambadélis, député socialiste de Paris, en mai 2011.

Adoubé par l’Elysée, l’ex-lieutenant de DSK remplacera aujourd’hui, sauf surprise, Harlem Désir à la tête du parti.

François Hollande remanie le Parti socialiste. Après avoir nommé un Premier ministre Bonaparte à la tête d’un «gouvernement de combat», et modifié les subtils équilibres au sein de l’Elysée, le Président achève la refonte de la chaîne de commandement de son quinquennat avec l’élection, ce soir, de Jean-Christophe Cambadélis à la tête du PS. Non sans avoir bravé une semaine de polémique sur l’exfiltration d’Harlem Désir vers le secrétariat d’état aux Affaires européennes.

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«Moi président de la République, je ne serai pas le chef de la majorité», claironnait pourtant le candidat Hollande il y a deux ans. Secoué par l’abstention massive à gauche, en partie responsable de la déroute des municipales, Hollande assume un double salto arrière. Apparue au grand jour, l’ingérence du chef de l’Etat dans les affaires du PS a déclenché un tir de barrage à sa gauche, Marie-Noëlle Lienemann dénonçant «un coup d’Etat permanent».«Il y avait deux mauvais moments pour exfiltrer Harlem : maintenant et après les européennes. Au final, maintenant était la meilleure solution, sinon vous auriez glosé pendant six semaines sur le dernier vilain petit canard qui reste mais qui va sauter», défend un ex-ministre d’Ayrault. La droite s’est évidemment engouffrée dans la brèche. «On met quelqu’un qu’on considère comme pas suffisamment compétent pour s’occuper du PS et l’endroit où le recycler, c’est l’Europe», a débiné le député UMP Laurent Wauquiez.

Des controverses subalternes pour le couple exécutif, au regard du gain politique que Hollande et Valls espèrent en supprimant le maillon faible de la rue de Solférino.

Enchères. Sauf coup de théâtre, «Camba» devrait être élu dans un fauteuil par le Conseil national (CN) du PS, le «parlement» du parti, qui se réunit à l’Assemblée nationale. (...)

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