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Présidentielle : les prétendants lâchés en race campagne

Hillary Clinton le 13 juin 2014 à Washington

Tandis que Barack Obama relance la question du contrôle des armes, Hillary Clinton reste évasive sur ce sujet sensible.

Sur les rares photos diffusées par la police et les médias, la ressemblance est glaçante. D’un côté, Adam Lanza, l’auteur de la fusillade de Newtown, dans le Connecticut - 26 morts, dont vingt enfants, en décembre 2012. De l’autre, Dylann Roof, le tireur de l’église de Charleston. Deux jeunes hommes blancs, âgés d’une vingtaine d’années. Même teint blafard, même coupe au bol. Et manifestement, même fascination pour les armes à feu et facilité à s’en procurer.

Prudence

Dans sa première réaction après le drame de Charleston, Barack Obama a ainsi déploré qu’«une nouvelle fois, des gens innocents aient été tués parce que quelqu’un qui cherchait à faire du mal n’a eu aucune difficulté à mettre la main sur un pistolet». Regrettant une tragédie «déchirante», il a également appelé l’Amérique à «reconnaître le fait que ce type de violence de masse n’arrive pas dans les autres pays développés». Les mots du président américain rappelaient tristement son discours prononcé, les larmes aux yeux, après le drame de Newtown. A l’époque, Obama s’était engagé à durcir la législation sur les armes. Ses promesses s’étaient heurtées à l’opposition farouche des républicains, et d’une partie des démocrates, au Congrès. A l’heure où débute la campagne de la présidentielle 2016, le contrôle des armes à feu n’est absolument pas un sujet de discussions. Et la tuerie de Charleston risque d’avoir autant d’impact - c’est-à-dire aucun - que celle de Newtown. Plus prudente que le président, Hillary Clinton n’a d’ailleurs pas évoqué la question des armes dans sa première réaction. «Nouvelle dévastatrice en provenance de Charleston. Mes pensées et mes prières sont avec vous», a posté la candidate à l’investiture démocrate sur son compte Twitter. Outre la question des armes à feu, c’est surtout le motif racial du drame de Charleston qui interpelle. «Le fait que cela ait lieu dans une (...) Lire la suite sur Liberation.fr

Chemin
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