Prudent, Juncker attend la réunion du 4 décembre avec May

Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker s'est montré prudent vendredi sur les chances d'ouvrir la seconde phase des négociations sur le Brexit, précisant que tout dépendrait du contenu des entretiens qu'il aura avec Theresa May le 4 décembre. /Photo prise le 24 novembre 2017/REUTERS/Christian Hartmann

BRUXELLES (Reuters) - Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker s'est montré prudent vendredi sur les chances d'ouvrir la seconde phase des négociations sur le Brexit, précisant que tout dépendrait du contenu des entretiens qu'il aura avec Theresa May le 4 décembre.

"Je dois rencontrer la Première ministre le 4 décembre. Nous verrons alors si les progrès sont suffisants", a dit le chef de l'exécutif européen avant une rencontre entre Theresa May et Donald Tusk, le président du Conseil européen, à Bruxelles.

Selon lui, des progrès ont été enregistrés dans les négociations entre Londres et les équipes conduites par Michel Barnier.

Les discussions de cette première phase achoppent sur trois points : la facture que les Britanniques doivent régler pour la sortie de l'Union européenne, le droit des ressortissants européens qui resteront en Grande-Bretagne après le Brexit et la frontière entre la République d'Irlande et l'Irlande du Nord.

La chef du gouvernement britannique qui doit rencontrer Donald Tusk à partir de 16h30 (15h30 GMT) a répété à son arrivée à Bruxelles qu'elle souhaitait que la Grande-Bretagne et l'UE avancent d'un même pas dans ces négociations.

Elle a à nouveau demandé que s'ouvre la seconde phase de la procédure, celle au cours de laquelle doit être abordée la question de la future relation commerciale entre le Royaume-Uni et les Vingt-Sept.

L'ouverture de cette seconde phase pourrait être décidée lors du Conseil européen des 14 et 15 décembre mais les Européens souhaitent d'abord des engagements britanniques sur les trois points litigieux de la première phase.

Le ministre irlandais des Affaires étrangères Simon Coveney, qui représente le Premier ministre Leo Varadkar à cette réunion en raison d'une crise politique en Irlande, a indiqué que son pays n'accepterait pas l'ouverture de cette seconde phase si des "progrès suffisants" n'étaient pas réalisés pour empêcher le rétablissement d'une frontière physique avec l'Ulster.

(Alastair Macdonald et Francesco Guarascio; Pierre Sérisier pour le service français)