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Proxénétisme aggravé en Île-de-France: sept hommes jugés à Nanterre

Sept hommes sont jugés jusqu'à mercredi devant le tribunal correctionnel de Nanterre pour proxénétisme aggravé. - AFP
Sept hommes sont jugés jusqu'à mercredi devant le tribunal correctionnel de Nanterre pour proxénétisme aggravé. - AFP

Un jeune homme de 22 ans comparaît depuis lundi devant le tribunal correctionnel de Nanterre pour proxénétisme aggravé. Il est accusé d'avoir prostitué de 2018 à 2019 en région parisienne plusieurs femmes qu'il avait contraintes à se faire tatouer son surnom sur le corps.

Plus connu sous le diminutif de "Ziz" ou "Zizi", Julien N. est jugé jusqu'à mercredi avec six complices présumés.

Une mineure de 16 ans

L'affaire a débuté en décembre 2018, lorsque la police s'est intéressée à un logement de Puteaux, une ville cossue des Hauts-de-Seine, où des voisins lui avaient signalé des nuisances et une bagarre pendant laquelle une jeune femme avait été frappée.

Lors de leur surveillance, les enquêteurs ont identifié plusieurs hommes qui effectuaient en voiture des allers-retours jusqu'à l'immeuble avec, à leur bord, des jeunes femmes dont une mineure de 16 ans. Interrogées, elles ont affirmé se prostituer "librement".

A l'issue d'une perquisition de l'appartement loué par un certain Adil O. où ils ont retrouvé préservatifs usagés et téléphones portables, les policiers interpellent alors deux hommes ainsi que trois prostituées.

Un homme "extrêmement violent"

D'écoutes téléphoniques en interrogatoires, ils réalisent l'ampleur de l'activité de prostitution et remontent jusqu'à Julien N., soupçonné d'être à la tête d'un réseau de prostitution s'étalant notamment à Colombes, Nanterre, Puteaux et Levallois-Perret.

Décrit comme "extrêmement violent", cet homme est accusé d'avoir frappé des prostituées "à plusieurs reprises", jusqu'à provoquer des pertes de connaissance et des traumatismes crâniens. Une des victimes a également affirmé que "Zizi" avait imposé aux jeunes femmes qu'il prostituait de se faire tatouer son surnom sur le corps, le bras, le ventre ou la poitrine.

Les sept prostitués refusent de témoigner

Les sept prostituées ont refusé de témoigner au procès, se sentant en danger, ont-elles déclaré aux policiers. Deux associations de lutte contre l'exploitation sexuelle se sont portées parties civiles.

A la barre du tribunal judiciaire de Nanterre, Adil O. a contesté lundi avoir accueilli des clients de prostituées dans son appartement et en avoir tiré profit, affirmant que les jeunes femmes qu'il hébergeait "faisaient leurs clients dans la voiture". Mais un autre accusé a contredit sa version, affirmant à la barre que les femmes recevaient bien des clients.

Article original publié sur BFMTV.com