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Provocation à la haine raciale: Éric Zemmour dénonce "une condamnation idéologique et stupide"

Eric Zemmour réagit à l'annonce de sa condamnation à 10.000 euros d'amende pour incitation à la haine raciale, le 17 janvier 2022. - BFMTV
Eric Zemmour réagit à l'annonce de sa condamnation à 10.000 euros d'amende pour incitation à la haine raciale, le 17 janvier 2022. - BFMTV

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Éric Zemmour dénonce "une condamnation idéologique et stupide" dans un communiqué ce lundi, après que le tribunal correction de Paris a rendu sa décision concernant le candidat à la présidentielle, jugé en novembre dernier pour ses propos sur les mineurs isolés, et l'a condamné à une amende de 10.000 euros.

"C'est la condamnation d'un esprit libre par un système judiciaire envahi par les idéologues. Rien que de très tristement habituel, en somme. La ficelle est si grosse que l'on ne voit plus qu'elle", dénonce l'ancien journaliste dans le communiqué.

Éric Zemmour était jugé pour avoir qualifié les migrants mineurs isolés de "voleurs", "assassins", "violeurs" sur la chaîne CNews en 2020.

"Je suis une fois de plus l’objet et la victime d’une justice politique", a dénoncé également ce lundi le polémiste sur BFMTV, assurant qu'il ne "regrette absolument pas" ses propos.

"J'ai un agenda judiciaire chargé car on veut me diaboliser. On veut par la justice me faire taire", a-t-il par ailleurs dénoncé.

L'ancien journaliste persiste dans son propos et affirme dans le communiqué que les "mineurs isolés (...) se caractérisent par leur présence irrégulière sur notre territoire et leur forte propension à la délinquance, voire à la criminalité. En tant que citoyens français, nous devons exiger le droit d'aborder cette question (...) sans risque d'être inquiétés par la justice".

Le candidat d'extrême-droite à la présidentielle assure pour sa défense que "ces immigrés ne constituent en aucune manière une ethnie, et encore moins une race. Il est donc impossible d'être 'raciste' à leur égard".

Zemmour fait appel de la condamnation

Absent pour le jugement, le polémiste a annoncé ce lundi faire appel de sa condamnation.

"C'est une décision importante car derrière ce projet médiatique, il y a un projet politique, un projet de haine qui tend à stigmatiser les personnes en raison de leur origine, de leur confession, de leur race", a réagi après la condamnation Arié Alimi, avocat de la Ligue des droits de l'Homme (LDH).

Une trentaine d'associations s'étaient constituées parties civiles, dont SOS Racisme, la LDH et la Licra, ainsi qu'une vingtaine de conseils départementaux - les mineurs non accompagnés étant pris en charge par l'aide sociale à l'enfance, gérée par les départements.

"J’espère que cette décision mettra un coup d’arrêt à l’escalade et la banalisation des discours racistes qui n’ont d’autre but que de fracturer la société à des fins électorales", a réagi Stéphane Troussel, président du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis.

Article original publié sur BFMTV.com