Prostitution. Les quartiers rouges sont-ils en train de disparaître de Belgique ?

Plusieurs villes de Belgique comptent un quartier où des travailleurs et travailleuses du sexe vendent leurs charmes en vitrine. Si les mesures sanitaires les ont contraints à fermer boutique depuis de longs mois déjà, la pandémie n’est pas le seul facteur qui pourrait conduire ce secteur à disparaître, explique De Standaard Weekblad.

“On ne sait pas grand-chose de la genèse des quartiers rouges de Belgique, sinon qu’ils sont apparus après la Seconde Guerre mondiale, écrit De Standaard Weekblad. Avant, il y avait déjà de la prostitution dans le quartier Schippers à Anvers, comme dans celui de De Wallen à Amsterdam, mais pas en vitrine – les mœurs ne l’auraient pas permis.” Le fait est que ces quartiers se sont développés, principalement à Bruxelles et à Anvers, où des rues entières sont jalonnées de vitrines derrière lesquelles des travailleuses et travailleurs du sexe s’exposent sous des néons rouges et violets.

À lire aussi: Confinement. Au Portugal, le coronavirus n’arrête pas la prostitution

Ou du moins s’exposaient, car les restrictions sanitaires ont contraint ces quartiers à une extinction des feux, au point que l’hebdomadaire flamand se demande en couverture si le secteur de la prostitution en vitrine, déjà sous le coup d’autres menaces, ne va pas finir par disparaître.

Le délabrement des quartiers

Alors qu’aux Pays-Bas voisins la prostitution est considérée comme un métier à part entière – ce qui donne accès notamment à la sécurité sociale –, en Belgique elle est plutôt “tolérée”. La prostitution n’est pas un délit, au contraire du racolage et du proxénétisme, mais un certain flou entoure le secteur.

Comme l’explique le journal, les quartiers rouges ont connu un tournant à la fin du millénaire :

La présence de prostituées étrangères, de marginale dans les

[...] Lire la suite sur Courrier international

À lire aussi :