Prospective. Le Covid-19 redistribue les cartes de l’économie mondiale

Si la pandémie a frappé de plein fouet le monde entier, le nouvel ordre économique qu’elle impose fera des gagnants et des perdants. La Chine fait partie des premiers. L’Europe est à la traîne. Les États-Unis devront se battre pour garder leur place, selon The Economist.

En février, la planète a plongé dans la crise pandémique. Mais si “le crash a été synchronisé”, la reprise chaotique dessine un “nouvel ordre économique mondial”, affirme The Economist qui fait sa une cette semaine sur “les gagnants et les perdants” de l’économie mondiale.

Selon les prévisions de l’OCDE, à la fin 2021, l’économie américaine aura retrouvé son niveau de 2019, alors que la Chine aura gagné 10 %. L’Europe pourrait “encore languir” à son niveau prépandémique “pendant plusieurs années”, un sort qu’elle pourrait partager avec le Japon.

Ces variations tiennent à la diffusion de la maladie. Alors que la Chine a réussi à l’arrêter, l’Europe subit de plein fouet un rebond épidémique, qui devrait prochainement toucher le continent américain. Alors que les bars ont fermé à Paris et à Madrid cette semaine, les Chinois “sifflent des cocktails dans les boîtes de nuit”.

L’autre différence majeure tient, selon l’hebdomadaire libéral britannique, à la structure même des économies. “Il est plus facile d’exploiter des usines sous distanciation physique que de diriger des entreprises de services qui reposent sur des contacts en face-à-face.” Or “le secteur manufacturier pèse plus lourd en Chine que dans tout autre grand pays”.

Réponse politique

Troisième facteur de différenciation : la réponse politique à la pandémie. Les États-Unis ont injecté plus d’argent public que l’Europe, dépensant l’équivalent de 12 % du PIB et opérant une baisse de 1,5 point des taux d’intérêt à court terme. Mais les politiques économiques relèvent aussi de la façon dont “les gouvernements réagissent aux changements structurels et à la destruction créatrice provoqués par la pandémie”. Et, de ce

[...] Lire la suite sur Courrier international

À lire aussi :