La proposition de Macron sur l'affectation des enseignants dans les écoles à Marseille divise

Emmanuel Macron souhaite expérimenter dans 50 écoles à Marseille la liberté pour des directeurs de choisir leurs enseignants, dès la rentrée 2022.

«Donner plus de liberté en même temps qu'on donne plus de moyens». Emmanuel Macron a annoncé, dans son discours jeudi soir à Marseille, vouloir expérimenter dans la cité phocéenne, dans 50 écoles «laboratoire», et ce, dès la rentrée 2022, la liberté du choix des enseignants par les directeurs. «Il faut qu'on ait des directeurs d'école à qui on permet d'avoir un peu plus d'encadrement. Il faut que ces directeurs d'école puissent choisir l'équipe pédagogique», a expliqué le chef de l’Etat ajoutant : «je dis plein de gros mots pour beaucoup de gens, j’en ai conscience».

«Mais je dis ce que j'ai entendu parce que les parents me disent; à tel endroit, les profs ne viennent plus, etc. Ça arrive, parce qu’il y a des gens qui sont fatigués de travailler trop longtemps dans des quartiers difficiles et c'est vrai. Et donc on doit permettre aussi à nos enseignants d'être relevés parfois quand ils sont dans les quartiers difficiles. On doit surtout permettre aux enseignants de choisir ces quartiers et les projets pédagogiques qui vont avec. Ce n'est pas assez le cas aujourd'hui», a-t-il poursuivi. Si cette expérimentation était concluante, Emmanuel Macron souhaiterait la généraliser «dans d'autres territoires de la République».

"On risque aussi de reproduire à Marseille une forme de clientélisme"

Cette proposition a déclenché l'ire des syndicats enseignants. «On n'est pas convaincu qu'il suffirait de permettre aux directeurs de recruter» pour améliorer les conditions d'enseignement «car on a déjà des retours d'expériences non probants», indique Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du Sgen-CFDT, interrogé par l’AFP. Cette «proposition est crispante pour la profession» car elle est «déconnectée de la réalité de notre système(...)


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