Propos du pape sur l'homosexualité : "C'est difficile de dire quelque chose de pire", témoigne un Italien, victime d'une thérapie violente
Bien que corrigés par le Vatican lundi 27 août, les propos du pape François recommandant la psychiatrie aux enfants homosexuels continuent de provoquer de vives réactions. Un Italien de 46 ans, Gian Mario, a témoigné sur franceinfo de sa consternation. La déclaration du souverain pontife ravive la souffrance qu'il a vécue lorsqu'il a révélé son homosexualité à son entourage catholique. "C'est difficile de dire quelque chose de pire sur l'homosexualité", lance-t-il aujourd'hui à l'adresse du pape.
Une démonstration d'"ignorance"
La déclaration du chef de l'Église catholique renvoie à la prise en charge d'une maladie, estime Gian Mario.
Sa supposition préalable c'est qu'on peut guérir l'homosexualité. D’après lui, cela signifie que c'est une maladie.
Gian Mario, 46 ans
à franceinfo
Selon cet Italien, le pape laisse entendre qu'il est bénéfique d'emmener un enfant chez le psychiatre. "Pour moi c'est de la violence, de l'ignorance. Le pape vient de dire qu'exercer une violence psychologique sur un enfant, c'est de l'amour, un acte d'amour des parents. L’Église manipule les notions de bien et de mal", poursuit-il. Gian Mario ne mâche pas ses mots. Ils font écho au traumatisme qu'il a vécu quand il était jeune, perdu et influençable et lorsqu’il refoulait son homosexualité.
Une thérapie secrète de trois ans
Profondément croyant, l'Église était le refuge de Gian Mario à Ascoli Piceno, dans le centre de l'Italie, (...)