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Promenades en forêt : attention aux chenilles urticantes

Promenades en forêt : attention aux chenilles urticantes

Les chenilles processionnaires sont de retour. Véritable fléau des chênes et des pins, leurs poils sont très urticants au contact de la peau.

Avec les beaux jours et le déconfinement progressif instauré en France, les habitants se ruent vers le moindre espace vert. Les forêts, les parcs ouverts et autres lacs sont pris d’assaut par des Français en quête de calme et d’espace. Des promenades qui peuvent rapidement virer au cauchemar si certaines précautions ne sont pas prises. S’il faut se méfier des tiques, d’autres indésirables peuvent s’inviter lors des moments passés dehors.

Dans certains départements, les chenilles processionnaires s’installent dans les jardins et les forêts. Ces petites chenilles poilues, larves du papillon de nuit Thaumetopoea processionea, deviennent urticantes quand elles sont grises et recouvertes d’une bande sombre sur le dos. Généralement, les colonies de chenilles processionnaires s’installent près des chênes et des pins. Microscopiques, les poils urticants sont très volatiles et peuvent s’envoler très loin des nids.

Irritation des yeux et de la peau

Pour limiter au maximum le risque de contamination, la préfecture des Vosges recommande de ne pas faire sécher son linge à l’extérieur et de laver attentivement les fruits et les légumes récoltés à l’extérieur. Concernant les promenades en forêt, il est également recommandé de ne pas s’approcher des nids et des chenilles et de ne pas se frotter les yeux si les chenilles sont présentes à proximité. En effet, les propriétés urticantes persistent même si la chenille a disparu. Au contact de la peau, les poils libèrent de l’histamine qui cause la réaction urticante.

Comment se manifeste une exposition aux poils de chenilles processionnaires ? L’Agence régionale de santé d’Ile-de-France rapporte l’apparition dans les huit heures d'une éruption douloureuse avec de sévères démangeaisons. Lors d’un contact avec les yeux, les patients constatent rapidement l’apparition d’une conjonctivite avec les yeux rouges, douloureux et larmoyants. “Les poils urticants irritent les voies respiratoires. Cette irritation se manifeste par des éternuements, des maux de gorge, des difficultés à déglutir et éventuellement des difficultés respiratoires”, détaille l’ARS. Lors d’un contact par ingestion, l’Agence régionale de santé rapporte une inflammation des muqueuses de la bouche pouvant s’accompagner d’une hypersalivation ou de vomissements. En cas de contact avec les yeux, il est conseillé de rincer abondamment les yeux avec de l’eau et de prendre rendez-vous avec un ophtalmologue. En cas de réaction allergique liée au contact des poils et de la peau, il est possible de prendre un antihistaminique.

Pour limiter les risques, il est également recommandé de changer ses vêtements et de prendre une douche après une exposition aux chenilles. Lors d’une activité de jardinage ou d’une promenade en forêt, mieux vaut privilégier des vêtements longs et des bottes en caoutchouc.