Projet de loi séparatisme : premiers échanges musclés à l’Assemblée

Le député LREM François de Rugy pilote la commission spéciale sur le projet de loi contre le séparatisme.
Le député LREM François de Rugy pilote la commission spéciale sur le projet de loi contre le séparatisme.

C'est un marqueur fort du quinquennat d'Emmanuel Macron. Ce lundi 18 janvier, les députés ont commencé les débats en commission sur les 51 articles du projet de loi contre le séparatisme, qui, sur fond de lutte contre l'islamisme radical, touche à des sujets ultrasensibles. Le travail de cette commission ad hoc est piloté par l'ancien président de l'Assemblée nationale et ancien ministre François de Rugy. Une première polémique est apparue, alimentée par les oppositions furieuses en raison du nombre d'amendements qui ont été jugés irrecevables. Après un mois et 34 auditions menées par cette commission ad hoc, celle-ci essuie son premier grain, sa présidence et LREM étant accusés à gauche et à droite de « museler l'opposition » et de « dissimuler le débat ».

Selon un nouveau décompte, au total 1 878 amendements avaient été déposés sur ce projet de loi, en commission toute la semaine, avant les débats dans l'hémicycle à partir du 1er février. 286 ont été rejetés comme « irrecevables » car jugés hors sujet en vertu de l'article 45 de la Constitution. Beaucoup trop pour les oppositions, qui crient au « déni de démocratie », selon le chef de file des députés LR Damien Abad, le LFI Alexis Corbière dénonçant de son côté la « méthode autoritaire de LREM ». « Polémiques procédurales infondées », a balayé François de Rugy. « Il s'agit d'une proportion classique pour les textes d'importance », a-t-il relevé. Parmi les amendements rejetés figurait une proposition parti [...] Lire la suite