Le projet chinois de Google réveille des tensions internes

Sur un ordinateur à Pékin, en mars.

Alors que l'entreprise américaine souhaite relancer une version filtrée de son moteur de recherche en Chine, une lettre de salariés interpellant la direction et appelant à la création d’une «structure d’évaluation des enjeux éthiques» a recueilli 1 400 signatures.

Un parfum de crise enveloppe Mountain View, le siège californien de Google. Environ 1 400 salariés de l’entreprise ont signé, ces derniers jours, une lettre interpellant leur direction et appelant à la création d’une «structure d’évaluation des enjeux éthiques». En cause ? Le projet du groupe, jusqu’alors très discret, de faire son grand retour en Chine, avec une version «filtrée» de ses services.

A lire aussi Google pourrait faire son retour en Chine (avec une version censurée)

Révélée par The Intercept le 1er août, l’information provoque des réactions en trombe depuis deux semaines. Et pour cause : fruit d’une collaboration entre Google et une entreprise chinoise encore inconnue, le moteur de recherche s’adapterait aux très restrictives lois locales. Comme il l’avait fait entre 2006 et 2010 (seule période où Google était présent en Chine), il est ainsi prévu que le réseau social censure automatiquement tous les sites déjà bloqués par la célèbre «grande muraille électronique» mise en place par le gouvernement chinois : Facebook, Wikipédia, ou encore de nombreux sites de médias occidentaux. Et si, en coulisses, le projet était lancé depuis plusieurs mois, en interne, seuls quelques centaines d’employés (sur les 88 000 que compte Google) avaient été mises au courant.

Réunion tendue

En réaction, certains salariés de Google ont rédigé, puis fait circuler dans l’entreprise une lettre dans laquelle ils expriment leur inquiétude. «Nous avons besoin, de toute urgence, de plus de transparence, d’un siège à la table, et d’un engagement en faveur de processus clairs et ouverts, écrivent-ils. [Nous] avons besoin de savoir ce que nous sommes en train de construire.» Rendu public par plusieurs médias américains, le (...) Lire la suite sur Liberation.fr

Bucarest dénonce une «tentative de renverser le gouvernement par la force»
Inde : le bilan des inondations au Kerala bondit à 324 morts
Pas de défilé à Washington, alors Trump ira à Paris le 11 novembre
Inde: 324 morts dans les inondations dans le Kerala
Pakistan: l’ex-champion de cricket Imran Khan élu Premier ministre