Profession : reporter dans la bulle européenne
Barbara Moens est une journaliste belge spécialiste de politique européenne.
Son terrain, c’est la “bulle de Bruxelles” : tout ce qui se passe dans les institutions de l’Union européenne (UE), principalement au sein de la Commission, du Conseil et du Parlement.
Ici, mieux vaut savoir s’adapter, car les élus et les responsables viennent d’un peu partout sur le continent. Selon qu’ils sont portugais, finlandais ou hongrois, ils n’ont pas forcément la même vision de l’Union, la même tradition politique, ni la même façon de s’adresser à la presse.
Mais ça tombe bien, Barbara travaille pour Politico, un média anglophone spécialiste de l’actualité européenne, qui compte une large équipe très internationale. Souvent, des journalistes de différents pays travaillent ensemble sur un même article pour mettre en commun leurs compétences linguistiques et leurs connaissances.
Ces derniers mois, Barbara a été bien occupée par les européennes du 9 juin, puis par la course aux top jobs : qui occupera pendant cinq ans les postes les plus importants des institutions ?
C’est une négociation compliquée entre leaders européens, car il faut que chaque candidature obtienne une majorité des votes du Parlement. Mais aussi respecter un équilibre entre couleurs politiques, entre hommes et femmes, et entre pays.
Barbara a raconté les tractations et les rebondissements dans de nombreux articles. En tant que reporter, son but est de comprendre à l’avance ce qui va se passer, obtenir des scoops.
Pour cela, un de ses outils essentiels est son carnet d’adresses
Elle y a rassemblé les coordonnées des responsables politiques, conseillers, diplomates et hauts fonctionnaires avec lesquels elle a noué un contact. Ils auront souvent de précieuses informations à lui donner – qu’elle devra ensuite recouper pour les vérifier.
Barbara voit ce travail comme un puzzle.
Les sources n’ont pas toujours le droit de parler à la presse – elles peuvent le faire discrètement pour des raisons personnelles ou professionnelles. Ces échanges se font donc soit par téléphone, soit dans un café, mais rarement dans les bâtiments officiels.